Laos - Le sud du pays

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Nous avons quitté Vientiane le 9 Novembre. Nous avons beaucoup aimé cette petite et paisible capitale. Nous y sommes resté trois nuits. Nous avons rencontré un francais, Gildas, qui est berger dans le sud de la France, et nous avons passé les 4 jours qui ont suivi avec lui. Ce fut tres intérressant de parler avec lui, car il n'a pas du tout la meme vie que nous. Nous en ville avec un job standard et lui dans les montagnes avec les moutons...

Il nous a fait des supers tour de magie avec ses cartes non truquées, ainsi que du 'mentalisme'. Vero a ecrit le mot 'chouchou' sur un bout de papier, elle l'a pliée, l'a déchiré et je l'ai machouillé. Apres tout ca, plus possible de lire ce qui est ecrit dessus... Il a quand meme trouve le mot qui etait ecrit dessus!! Nous savons bien qu'il y a un truc, mais nous ne l'avons toujours pas découvert. Avec les cartes, le truc est un peu plus facile a découvrir (une fois qu'il nous l'a expliqué en détail). J'ai essayé de le faire a mon tour, mais incapable...

Tot le matin, nous avons pris le bus pour Savannaket (8 heures) vers le sud du Laos. C'est une petite ville avec quelques maisons coloniales francaises, mais pratiquement rien de plus. Nous avons dormi dans une Guesthouse (Gildas disait 'Guesthose' et ca nous a fait bien rire) tres sympa a seulement 1,5$ USD. Ce n'est vraiment pas cher de dormir au Laos, mais c'est quand meme tres basic (mais propre). Nous avons discuté avec Gildas sur plein de sujets, nous nous sommes un peu baladé et nous sommes partit tot le matin pour Pakse, qui est plus au sud.

Nous sommes arrive vers la fin de l'apres-midi a Pakse le 10 Novembre. Encore une petite ville sans intéret (a part du grand marché), mais qui permet d'aller sur le plateau Bolaven vers l'est, Champasak vers le sud ou la Thailande vers l'ouest. Les habitants de Pakse sont un peu moins honnete que ceux que nous avons rencontré ailleurs au Laos et nous devons négocié un peu plus. Peut-etre a cause de la proximite de la Thailande. Nous avons trouvé un café internet ou j'ai pu souhaiter un joyeux anniversaire a mon pere, mais pas de téléphone international. A Pakse, les gares sont a plus de 5 km du centre et on doit prendre un taxi pour s'y rendre. Les conducteurs le savent et essaient de te charger le double du prix.

Des le lendemain, nous avons pris un bus pour Tadlo (sur le plateau). Il faisait une chaleure écrassante malgré l'heure matinale, et bien sur les bus ne sont pas climatisés. On suait a grosse goute lorsque nous avons vu une fille dans le bus avec un blouson et une écharpe de laine. On ne sait pas comment elle pouvait tenir, alors que notre simple t-shirt était deja trempé.

Du temps ou le Laos etait sous la protection de la France, les agriculteurs du plateau Bolaven produisait principalement du caoutchouc et du café. Le plateau est un peu plus en altitude que le reste du sud du Laos et il y fait un peu plus frais. Les maisons sont en bois sur pilotis. Nous pensons que les pilotis servent a protéger la maison des animaux (poules, coqs, vaches, cochons et chiens) qui sont en libertés autour de leur propriétaire. Ces animaux n'ont rien a voir avec les notres: Ils sont beaucoup plus maigres et ne sont pas nourris au grain, ni 'booster' aux hormones. On peut tres facilement manger un poulet complet avec du riz dans un repas. En parlant du riz, ici c'est du 'riz gluant' ('sticky rice') et c'est vraiment collant. Tu peux retenir un millier de grain de riz en prenant quelques grains entre les doigts.

Nous n'avons passé que deux nuits dans le village de Tadlo, mais ce fut vraiment tres bien d'etre dans la nature. Nous avions un bungalow pour 1,5$ USD. Par contre, nous avons été réveillé par les coqs tres tot le matin (ce fut le cas a toutes les nuits depuis Vientiane). A quelques centaines de metre de la, il y une chute d'eau. Nous etions pres pour nous baigner, mais l'eau etait brune et pas tres attirante. Nous avons fait une belle balade dans la foret environnante et nous avons traversé quelques villages traditionnels. Les gamins sont nus, les familles mangent ce qu'ils récoltent, il n'y a aucun meuble dans les maisons, pas de voiture, pas de 'route', du bétail. Bien que c'est gens vivent pauvrement, ils sont souriant et tres acceuillants.

Le deuxieme jour, nous avons refait un rando jusqu'a une nouvelle cascade. Cependant, n'était pas tres douée, j'ai (Véro) voulu traverser une riviere en sautant de rocher en rocher, et a peine un pied etait posé sur un rocher que j'ai fini les fesses dans la riviere. Le reste de la ballade a était tres laborieuse, car il fallait marcher sur les rochers et comme mes chaussures etaient mouillées, je n'ai pas arreté de tomber dans la rivere. Je ne suis pas montée jusqu'en haut car ca devenait de plus en plus dure et mes fesses de plus en plus douloureuses. J'ai donc attendu Stef et Gildas en bas et quelques enfants sont restés avec moi. Ils ont voulu que je prenne de photos d'eux et les filles ont voulu que je leur fasse des tresses. Par contre, elles n'arretaint pas de se gratter la tete et je craignais un peu les poux. Stef m'a dit que la vue était tres belle de la haut.

Nous avons ensuite pris trois Tuk Tuk (Sorte de pickup artisanal) différents pour nous rendre a Paksong, la 'capitale' du café au Laos. Nous pouvons affirmer que cette ville a vu de plus beaux jours... Ici, il n'y a pas de touristes (car pas dans notre Lonely Planet) et nous n'avons vu que deux hotels (guesthouse). Nous avons choisi le seul ou il y avait quelqu'un pour nous ouvrir la porte et nous avons pris la chambre la moins chere (2$ USD). Pas super propre, mais nous avons quand meme assez bien dormi. Dans cet hotel, il y avait quelques jeunes garcons et filles qui faisaient 'on ne sait quoi' dans la chambre voisine...

Il n'y avait pas non plus beaucoup de restaurant et nous avons encore du manger des nouilles (depuis le début de la Chine, nous avons mangé plus de 'noodle soop' que pendant toute notre vie), nous avons 'visité' le marché du café ou il n'y a pas de café et nous sommes repartit le lendemain pour Champasak en passant par Pakse. Au Laos, ca coute environ 1$ par heure pour se déplacer. En quittant Paksong, nous quittons le plateau de Bolaven. Les trois jours passés dans cette région ont été tres intéressants et, jusqu'a maintenant, ce fut la plus intéressante région du Laos, car éloigné du sentier touristique.

Champasak est un village dans le sud du Laos sur le bord du Mekong. Pour y aller, il faut prendre un tuktuk (on s'assoie dans la boite derriere) de Pakse et juste avant d'arriver au village, il faut traverser le Mekong sur un traversier. Ici, un traversier se compose de trois grosses barques en fer reliées entre-elles par des planches. Le moteur est installé dans la barque du millieu et une pompe éjecte en permanence l'eau qui s'y infiltre. Le 'conducteur' du traversier a sa 'maison' sur la barque du milieu. Apres avoir fait une priere, nous avons traverser le Mekong...

Le conducteur du pickup nous a proposé de domir dans sa 'guesthouse', mais nous avons refusé car nous la trouvions 'trop cher' (3$). Il nous a donc redirigé chez des amis chez qui nous avons eu un bungalow pour 1,5$ la nuit. Nous avons passé deux nuits ici et ensuite nous avons pris un bus pour nous rendre a Pakse afin de finalement quitter le Laos (notre prolongation de visa se termine le 17 Novembre).

Champasak est situé dans une tres belle région du sud du Laos ou il est tres facile de faire des randonnées a partir du village. La premiere journée, nous avons marché pendant quelques heures vers l'ouest (vers les montagnes) et nous avons croisés quelques villages d'agriculteurs (principalement le riz). Certain vivent vrament tres pauvrement. Leur maison est sur la bordure de leur champs ou il n'y a probablement pas d'eau courante ni electricite. On se demande comment leurs maisons tiennent debous car il y a plus de trous que de mur ou de toit. Elle sont rafistollée dans tous les sens avec tout type de materiaux: plastique, ferraille, bois. Dans la région, ils ont creusés un aqueduc de plusieurs kilometres qui, aujourd'hui, ne sert plus a rien car les pompes ne fonctionnent plus. Un jour, le moteur des pompes a pété et ils ont probablement eu la flemme de les réparer.

Pour notre deuxieme journée a Champasak, nous avons décidé de marcher, aller-retour, les 8 kilometres qui nous séparent de 'Wat Phu', un temple khmer batit il y a environ un millier d'années. A l'aller, nous avons pris la route et sommes revenu a travers la campagne au retour. Nous avions parfois l'impression de traverser une foret vierge tellement certaine partie etaient dense. Nous avons traverse plusieurs rivieres et des camps de riz. Ca ressemble vraiment a la carte postale ou il y a la montagne en arriere plan, les champs de riz et les agriculteurs avec leur chapeau en paille en forme de cone qui porte des charges a l'aide d'un morceau de bambou posé sur l'epaule. Nous n'avons pas encore vu Angkor, mais nous espérons que ce sera beaucoup mieux que 'Wat Phu', qui est pas mal en ruine. En passant, avant les 'khmers rouges', il y a eu les 'khmers' et ils ont régnés sur la région pendant 3-4 siecles a partir du 10e. Je parlerai un peu plus de tout ca lorsque nous aurons visité leur capitale, Angkor, au Cambodge la semaine prochaine.

Donc, le 16 novembre nous avons traversé la frontiere Laos-Thailande a Chong Mek et nous nous sommes arreté a Ubon Ratchathani, la plus grande ville de la région. C'est une grande ville sans intéret, mais il y a un acces Internet. Demain, nous repartons vers le Cambodge, ou il n'y a pas de distributeurs d'argent, ni d'acces Internet. La prochaine publication se fera donc tres probablement du Vietnam dans une quinzaine de jours.

Nous avons beaucoup aimé le Laos et nous retournerons au nord, apres le Vietnam, afin de nous rendre au nord de la Thailande. Les laosiens sont plutot cool, ca nous coute environ 10 Euros par jour (incluant le cout du visa) et nous avons plutot bien mangé. Ils sont un peu moins honnete que les chinois, mais aussi moins bete avec les touristes (car ils ont probablement vu plus d'étranger). La plupart des touristes viennent au Laos en combinaison d'un voyage en Thailande et la plupart ne vont pas dans le sud du pays.

On vous embrasse,

Stef et Vero





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