Equateur - Du Perou a Quito

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Après une bonne nuit dans le bus, nous avons passé la frontière entre le Pérou et l'Equateur. C'est la première fois que l'on voit une telle frontière. Habituellement, les controles d'immigration de chaque pays se trouvent directement de chaque coté de la frontiere, a quelques metres de distance. Entre ces deux pays, il y a une ville qui fait plus de 5km de long et qui se trouve dans un sorte de zone neutre. Nous avons donc passé l'immigration Péruvienne, puis avons pris un tuk-tuk pour aller dans cette ville. Un pont traversant une riviere au centre de cette meme ville est ce qui constitue la limite de ces deux pays. Nous avons traversé la ville avec ses commerces, restaurants et meme hotels. Il y avait énormement de monde et de marchands, nous n'avions vraiment pas l'impression d'etre entre deux pays. Comme nous ne pensions pas que l'immigration equatorienne était si loin, nous pensions faire le trajet a pied... Apres quelques minutes de marche du cote Equateur, une voiture nous a propose de faire le trajet à l'arrière de leur pick up. Heureusement qu'ils se sont arretés car nous aurions du marcher une bonne heure et nous étions fatigué.

Une fois nos documents en règle, nous nous sommes renseignés sur les bus disponibles. Nous avions initialement prévu d'aller soit a Malcha (2h de bus), ville étape sans interet, ou Guayaquil (4h de bus), ville qui ne presente pas beaucoup plus d'interet et qui semble assez dangeureuse, spéciallement la nuit. Comme nous n'avions pas tellement envi d'aller ni a l'une ni a l'autre, nous avons pris le 1er bus qui s'est presenté, direction Cuenca. Nous n'avons pas été décu par cette ville perchée dans les montagnes a 5h de bus au nord de la frontiere.

Cela faisait 20h que nous faisions du bus pratiquement en continu et nous sommes arrivés crevé à Cuenca. C'est une ville d'environ 120000 habitants, mais qui resemble plus a une petit village de montagne Européen a 2350m d'altitude. Il y a pas mal d'architecture coloniale, des églises, des places et des rues pavées. Nous avons trouvé un super hotel a quelques minutes du centre ville et nous y avons deposé notre sac. Nous avons terminé la journée avec un tour de la ville. Depuis que nous sommes en Equateur, nous voyons beaucoup plus de gens habillés a l'indienne (coloré et avec un poncho et un chapeau). Les autochtones, que nous appellons "indiens", mais qui devraient plutot etre appellé "amérindiens", ressemblent beaucoup aux tibétains et aux autres autochtones d'Asie. Un fait de plus appuyant la thèse de la migration d'un peuple d'Asie vers l'Amérique en passant par l'Alaska il y a plus de 10000 ans.

Notre hotel était juste au pied d'un grand marché très haut en couleur. Cela va des chaussures en passant par les fruits, les légumes et la viande. Comme dans de nombreux pays moins riche que les notres, les normes d'hygienne ne sont pas aussi drastique. En effet, la viande pend et traine sur les comptoirs et les fruits et légumes sont parterre sur un sol plutot sale, avec les chiens errants pas tres loin. Cela ne nous a pas empeché d'y manger un bon cochon a la broche servie avec une galette de pomme de terre et une sorte de gros maïs.

Nous sommes partis le 22 août pour 5h de bus direction Riobamba. Pour aller où le bus était stationné nous avons du payer 20cts, ce qui fait que pratiquement personne ne prend le bus au terminal mais l'attendent un peu plus loin sur la route. Ce n'est pas très pratique car le bus doit s'arrêter toutes les 5mn pour prendre des gens au passage. Par contre, nous avons bien ris lorsque l'on a vu un étrange passager... ils ont attaché un chien sur le toit d'un bus a deux étages. Le pauvre... j'espère qu'il n'allait pas faire des heures comme ca! Le trajet pour Riobamba était tres beau, les montagnes sont magnifiques, mais c'est parfois pas mal désertique.

Nous n'avons pas tellement aimé Riobamba au début, car c'était extrêmement poussiéreux, il était difficile de respirer et plusieurs personnes portaient des masques pour ne pas suffoquer. Etrange... Nous avons appris un peu plus tard par la proprietaire de notre hotel qu'un volcan très proche, le Tungurahua, avait explosé la veille et qu'il avait rejeté beaucoup de poussières. Il y avait presque 5cm de poussiere sur le sol a certains endroits!! Malgré le nettoyage par les soldats de l'armée, engagez-vous qu'on nous dit, il y en avait aussi dans notre chambre car la poussière volcanique coutinuait a tomber et passait par toutes les ouvertures. Le ciel était gris et la vue tres floue, malgré cela, nous avons essayé de profiter de la ville et de sa belle architecture coloniale. Comme souvent, il y a de nombreuses églises et quelques rues tres colorées.

Nous nous sommes promené jusqu'au soir où nous avons eut du mal a trouver a manger... leur spécialité est la "carne con papas" une viande hachée frite avec des frites et de la mayonnaise pour bien faire passer le tout. Un peu comme la poutine québécoise mais avec de la mayo au lieu de la sauce brune... Mal de ventre assuré! Une fois dans la chambre, nous nous sommes préparé a nous coucher lorsque a 21h on frappe a la porte... Un peu tard pour frapper a la porte... On ouvre et il y a la police, ils étaient quatre et le premier nous demande nos passeports ("passaporte" en español)... Nous sommes plutôt surpris car c'est la première fois que des policiers nous demande nos passeports à l'hotel! On leur donne, ils vérifient les étampes et nous les rendent. C'est tout! Comme ils ne savent pas si le volcan va exploser a nouveau cette nuit, ils voulaient probablement avoir la liste des personnes présentes dans l'hotel... Peut-être était-ce juste une vérification... Nous ne le saurons jamais! Dans tous les cas, il fait froid dans cette chambre et nous avons le bruit de la route jusque dans notre lit...

Le 23 au matin, nous prenons un bus pour nous rendre a Guaranda qui, selon notre Lonely Planet, se trouve dans les montagnes et dont la route qui s'y rend est magnifique. En fait, nous avons fait 2h de bus pour pas grand chose... C'est vrai qu'il y avait un grand volcan sur notre droite, le Chimborazo, et qu'il y avait des paysages du type campagne normande avec un énorme volcan au mileu, mais une bonne partie du trajet se fait dans un paysage très aride, presque désertique. De plus, Guaranda n'est pas très jolie et la résidence où nous avons dormis était la meilleure a ce prix, mais pas terrible... Le Lonely Planet dit qu'il y a du très bon fromage dans ce village mais nous n'en avons même pas trouvé! A part quelques édifices coloniaux et une église, c'est un village de montagne très ordinaire et qui ne vaut pas le détour. Nous y sommes quand même resté toute la journée. Ca fait du bien de se poser un peu et de lire.

Depuis Cuenca, nous sommes tout près de l'Equateur, le centre de la terre, mais comme nous sommes aussi à une altitude de plus de 2500m, il faut plutôt froid (environ 15 a 20 degrés). Les paysages que nous voyons depuis le bus ressemblent a certains endroits à la Normandie (France) ou à la Beauce (Canada), il y a des vaches laitieres blanches et noires partout, le sol est vallonné et l'herbe verte. Cependant a d'autre endroit il n'y a meme pas une brindille sur le sol desertique. Les bus que nous utilisons sont tres modernes (dans les meilleurs que nous avons utilisés dans notre voyage), mais la plupart des conducteurs mettent la musique beaucoup trop forte, lorsque ce n'est pas un film en espagnol... Nous avons même dû une fois nous lever et diminuer le volume de la télé! Ils ont fini par arrêter le film car il contenait des scènes inappropriés pour les enfants qui étaient présents dans le bus. Selon nous, il ne devrait pas y avoir ni de musique ni de télé dans un bus. Pour chaque trajet de bus, il y a plusieurs compagnies différentes et elles ne sont pas toutes situées au meme endroit dans la ville (elles ne partent pas toutes de la gare). Il n'y a pas de train passager en Equateur.

De Guaranda, nous avons pris un bus matinal pour Ambato afin d'y prendre un autre bus pour la ville de Banos, ville reconnue pour ses bains thermaux. Nous y sommes arrivés vers 10h30 et nous avons pris le premier hotel pas cher que nous avons vu. Ensuite, nous avons fait le tour du jolie centre-ville colonial en moins de 20 minutes. Nous y avons trouvé une très belle Cathédrale dédiée à la "vierge Marie de l'eau". Pourquoi pas! L'intérieur est vraiment tres beau avec plein de couleur et de très beaux tableaux sur tous les murs. Ces tableaux représentent des scènes dans lesquels des gens ont été sauvé de la mort en invoquant le nom de la vierge. Miracle ou pas, ces tableaux sont tres beaux et tres intéssants. Par exemple, un feu brule une maison et tout ce qui en reste sont deux photos de la vierge... Ou encore, le volcan se met en éruption et les habitants de la ville sont sauvés par la vierge...

En Equateur, comme probablement dans toute l'Amérique du Sud, les gens sont tres croyants et pratiquants. Dans la plupart des bus, restaurants et hotels, il y a au moins une photo(s) de Jesus ou de Marie. Dans les églises, les gens touchent aux idoles représentant Jésus ou Marie et font une prière. Les musulmans appellent ca de l'idolatrie. Nous avons aussi vu plusieurs villes avec une statue religieuse énorme (plus de 15m). Ca nous fait beaucoup penser aux pays musulmans, hindouistes et boudhistes. Ca fait quand meme assez drole de voir un autochtone, chrétien, faire une prière alors que son peuple fut converti de force il y a quelques centaines d'années! Dans une église de Quito, nous avons assisté a une messe avec guitare acoustique. D'ailleurs, a la cathédrale de cette ville une messe est célébrée a toutes les heures chaque dimanche et il y pas mal de monde qui y assiste.

Pour le diner (déjeuner en France), nous avons mangé l'éternel menu à 1$, une soupe (riz, légumes et poulet) et un plat (patate, riz, salade, poulet ou porc). Ensuite, nous sommes partit faire une balade dans la montagne qui se trouve juste derriere le village en direction du volcan Tungurahua (le même qu'à Riobamba) qui entra dernièrement en éruption. En effet, Banos est une ville qui se trouve juste en dessous du volcan. Elle fut complètement évacuée par le gouvernement en décembre 1999 suite a "l'éveil" du volcan. Mais comme il n'entrait pas en éruption, les habitants on finit par regagner leurs habitations malgré "l'interdiction" du gouvernement. Quelques jours avant notre arrivée, ce volcan est entré en "éruption" et a envoyé plusieurs petites roches volcanique en direction du village. Il a aussi envoyé une rivière de ces mêmes roches, mais un peu plus grosses, qui a coupée la route d'accès. Nous, on aime vivre dangereusement...

Nous avons donc fait cette petite balade de 4 heures derriere le village et nous avons été invité à prendre le thé chez l'habitant. L'homme en question habite à Banos mais possède aussi une petite cabanne un peu plus haut. Il est en quelque sorte un fermier-berger qui cultive une petite terre, possède des poulets et des vaches laitières. Juste assez pour avoir de quoi manger, lui et sa famille composée de deux enfants. Afin de ne pas avoir a refaire le trajet a tous les jours, 500m de dénivellé à pied, il dort dans sa cabanne trois nuits par semaine. De plus, comme ca, il est tranquille... Il nous a donc offert le thé (avec des feuilles venant d'un arbre de son jardin), des bananes et des mandarines. Vero a communiqué avec lui en espagnol et Stef a presque tout compris ce qu'ils se disaient. Nous devenons trilingues!! En quittant, il nous a demandé de l'argent... Ca nous a un peu cassé le fun, mais vu qu'il avait été tres gentil, nous lui avons donné quelques pieces. Il étaient tres sympa, il nous a parlé de ses montagnes et nos a posé des questions sur ce que nous faisions. Sa maison était tres rudimentaire. Il y avait une piece pour le garde-mangé et une piece ou il avait une gasinniere et un lit avec quelques couverture. Au milieu de cette petite piece, il y avait une table et un siege. Il commence son travail au champ tous les jours a 6h et se couche a 18h. Nous n'avons pas vu de toilette et ca devait certainement une cabane au font du jardin.

Nous sommes ensuite redescendu jusqu'au village afin de nous rendre, après un bon repas, à notre chambre. Vers 20h, nous avons entendu le bruit d'une moto dans la cour intérieure de notre hotel! Comme il semblait faire des tests de moteur, nous n'avons rien fait au début... mais ca ne s'arrêtait pas! Véro a finalement ouvert la porte de notre chambre et leur a dit d'arrêter de faire du bruit, en espagnol bien sur! Ils ont compris et ils ont arrêté. Dans la vie, il faut s'exprimer. Sinon, ca reste dans nous, ca nous rend de mauvais humeur et nous explosons plus tard. L'expression de nos idées et nos besoins nous distingue du singe. Très souvent, comme il y a quelques minutes dans ce café Internet où Véro a demandé à sa voisine de baisser le son de son ordinateur, d'autre personnes nous remercie de notre réaction. Ils auraient bien aimé le dire, mais ne l'ont pas fait!

Le lendemain, le 25 Août, nous avons pris un bus très matinal pour nous rendre a Quito afin d'en prendre un autre en direction d'Otavalo. A tous les samedi, un très grand marché, un des plus grands d'Amérique du Sud, se déroule à Otavalo (une centaine de kilometre au nord de Quito). Nous y sommes donc arrivés vendredi vers 11h (du matin). Nous avons pris une chambre dans une sympatique résidence, qui est en fait une sorte de "Guest House". Comme nous y restons deux nuits, nous en avons profité pour faire un peu de lavage...

Nous avons passé la journée a nous balader dans la ville et une partie de la soirée a écrire ce blog. Nous nous sommes levés tres tot le lendemain afin d'etre au marché des animaux vers 6h30. C'est dans ce marché qu'a tous les weekend on vend et achete des cochons, vaches, chevres et chevaux. Nous avons trouvé tres intéressant d'assister a ce "spectacle" ou les gens apportent leur animal a vendre avec une "laisse" et l'acheteur repart avec. Nous avons tres bien compris pourquoi on dit l'expression: "Avoir une tete de cochon". Ces animaux "n'écoutent" pas du tout et font a leur tete. Ensuite, nous sommes allés dans le grand marché qui se déroule dans tout le centre-ville. On y vend de tout, surtout des chandails (pulls), le fameux gilet peruvien que l'on voit partout sur les marchés en France et au Canada, des bijoux, des nappes, des tapis, des souvenirs pour les touristes, mais aussi des jeans, chaussettes, sous-vetements, légumes, fruits... Dans un tel marché, il faut toujours se rappeller que les prix sont négociables. Nous nous sommes achetés quelques trucs que nous avons aussitot envoyé par la poste au Canada. Apres cette matinée passée au marché, nous avons fait une balade dans les environs et nous sommes rentrés a l'hotel apres avoir complété ce blog.

Le 27 Aout, nous avons pris un bus pour nous rendre a Quito, ou nous sommes actuellement. Nous avons trouvé un tres bon hotel dans le centre historique de la ville et nous allons y passer quelques jours. En passant, pour ceux qui pensent qu'il n'y a que Stef qui écrit, et bien détrompez-vous car en moyenne nous divisons le travail en deux. Ca nous permet a chacun de faire un peu de mail en plus du blog.

Alors a bientot!

Stef et Vero





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