Perou - La cote ouest jusqu'a Pisco
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La Tombe du Roi de Sipan se trouve à une quinzaine de minutes de Chiclayo et nous y sommes allé en minibus collectif. Sipan fut une ville faisant partie de la civilisation Moche (1e au 7e siecle) qui régna sur le nord du Péru. Principalement des agriculteurs construisant des fortifications, temples, cimetière, oeuvres d'art et pyramide tronquée en brique (dont une mesurant 345x140x35m). Dans cette région désertique, ils durent vivre sur le bord des rivières et construire d'importants ouvrages d'irrigation. Dans leur religion dualiste et animiste, le monde est divisé en trois: Les Dieux, les vivants et les morts. On ne meurt pas et on garde le même métier, et position sociale, après la mort. Ils effectuaient aussi des sacrifices rituelles et furent d'excellents potiers (poterie réaliste avec représentation animale, plante, chien, lama et tigre).
Sipan fut une ville de plus de 1000 habitants avec une très bonne organisation sociale. Meme s'il ne reste aujourd'hui que des tas de pierre, celui de la Tombe de Sipan ne fut jamais pillé et son contenu est aujourd'hui exposé dans le musée. Nous y avons passé toute l'après-midi. Cette tombe-pyramide fut construite, il y a 1700 ans, en étage et chacune de celle-ci contient au moins une tombe individuelle. Le contenu le plus impressionnant est celui de la tombe du Roi de Sipan, situé au dernier étage. Au premier niveau, on y a découvert la tombe de son père, aussi très impressionnante car il fut roi avant lui. Dans les niveaux intermédières, il y a des prêtres, des soldats et des enfants (probablement de la famille royale). Le contenu de toutes ces tombes se trouve dans le musée.
Comme les pharaons d'Egypte, on embaumait le corps du roi et on l'entourait de tissus avant de le mettre dans sa tombe. Comme l'ame est immortel, il est important qu'il ne parte pas dans le royaume des morts les mains vides... Avec lui, dans son tombeau, il y avait ses vêtements, ses parures, ses armes, ses chaussures, sa femme, sa maitresse, un chef d'armée, de la nourriture, de la boisson, des lamas et des chiens. Evidemment, a la mort du roi, on devait sacrifier tout ca (on devait tuer les vivants afin de les mettre dans le tombeau). Au dessus de la tombe, il y avait aussi un vigil, sacrifié lui aussi. De cette facon, le roi avait tout ce dont il a besoin dans le royaume des morts.
Nous avons pris un bus de nuit pour nous rendre à Lima. Nous avions choisi le matin une petite agence de transport, le responsable avait l'air sympa et il nous proposait le meme style de bus que les autres. C'est-à-dire un bus comfortable avec sièges inclinables. Il n'y a pas vraiment de gare routière au Pérou. Il fait faire le tour des agences de transport pour trouver laquelle va à la destination souhaitée. Ce n'est pas encore trop mal car elles sont souvent regroupées dans le meme quartier. Notre bus devait partir a 19h45, et apres 30mn de retard un vieux bus tout pourri est arrivé. Le devant était cassé et il y avait des trous dans la carroserie. Vero est allée demander où était passé le beau bus tout neuf de la photo, mais elle n'a pas recu de réponse tres satisfaisante et nous sommes montés dans le bus avec les autres. Nous avions un siege defoncé et une fenetre qui ne fermait pas. Après plusieurs demandes pour que cette fenetre soit fermée, Vero est allée voir le chauffeur, et vu qu'elle a commencé a bien raller et que d'autres passagers ont commencé aussi a se plaindre, ils ont finalement réussi a fermer les fenetres récalcitrantes et nous sommes partis avec 1h de retard. Le bus que nous devions prendre est tombé en panne et c'est pour ca que nous avons eu ce vieux bus. En soit, ce n'est pas très grave, nous avons connu pire au Laos ou en Inde, mais ils auraient au moins pu nous prévenir lorsque nous avons acheté les billets ou au moins s'excuser une fois les passagers dans le bus.
Nous sommes arrivés vers 9h du matin a Lima, nous avons pu apprécier le paysage désertique avant d'arriver a la capitale. Nous n'avions pas imaginer que le Perou pouvait être aussi desertique. Les paysages ressemblent par endroit au Sahara, il n'y a rien sauf du sable et quelques habitations de terre. Toute la côte est comme ca et le ciel est couvert pratiquement en permanence. Nous avons marché vers un hotel que nous avions repéré lors de notre premier séjour à Lima. C'est un très bel hotel en plein coeur de Lima à des prix battant toute concurrence. Cet hotel est tellement populaire qu'il n'y avait plus de chambre double et comme nous ne voulions pas chercher autre chose, nous avons pris deux lits dans un dortoir, ou nous avons bien dormi.
Nous avons passé cette premiere journée à visiter le couvent Saint Francois et ses catacombes, qui ne sont pas extraordinaire. Il n'y avait pas beaucoup d'ossements et ce n'était pas très impressionnant. A l'époque, les Franciscains s'occupaient des morts. Ils les entassaient sous leur église dans des tombes familiales, un par dessus l'autre. Apres 6 ou 7 morts dans la meme tombe, les moines devaient enlever le plus vieux et le mettre dans la fosse commune, elle aussi située sous l'église. Cette fosse fesait plus de 15m de profondeur et elle est presque pleine!! Je ne sais pas si c'était un bon "business", mais il est certain que je n'aurais pas aimé être moine chez eux... Ca devait sentir tres mauvais et infesté de rat.Ensuite, nous avons visité le musée de le Sainte Inquisition, une sorte de tribunal criminel géré par les Franciscains. On dit qu'il y avait un tunnel entre le couvent et le tribunal, mais il n'a pas encore été excavé. Comme il y a souvent des tremblements de terre, les Franciscains durent quitter le couvent dans les années 70 et certaines galeries souterraines sont bloquées. Après l'indépendance du pays, la Sainte Inquisition fut renommée le Congrès... Oui, c'est ce qui est écrit dans le musée. Comme le Congrès aujourd'hui, les membres du tribunal de la Sainte Inquisition appliquait les lois, mais elles étaient "divines". On s'occupait surtout des criminels, les autres crimes étant traité ailleurs. Avant d'avoir des états modernes, la justice dans les pays chrétiens étaient appliquée par la religion.
Le 8 septembre, nous avons visité d'autres églises et une belle exposition comprenant des vielles photos de la ville de Lima, ainsi que son histoire. Nous avons également visité la maison de Santa Rosa de Lima, qui est aujourd'hui un genre de mémorial. Sainte-Rose de Lima naquit a Lima en 1586 et y mourrut en 1617. Fille de parents plutôt riches (son père était dans la garde d'honneur de Pizarro), elle décida un jour qu'elle en avait assez de cette vie facile et elle commenca a devenir masochiste. Tout comme les moines Franciscains, elle imita les pires moments de la vie de Jésus. Pa exemple, pour ne dormir que 2h par jour, son lit ne comportait que deux rondins de bois, son oreiller était composé de trois cailloux et elle s'attachait les cheveux au mur derrière le "lit". Elle eu aussi des visions de Jésus. Elle s'était même attaché une chaine en fer autour de la taille et avait jeté le clé du cadena dans le puit situé dans la cour intérieur de la maison. Aujourd'hui, les gens viennent ici, des bus entiers, pour jeter une lettre de souhait dans ce puit. Nous avons surtout vu des enfants venir ici avec leur maitresse d'école catholique (surement pas laique comme en France). Le puit est pratiquement plein... Saint-Rose fut béatifié et canonisé, et elle devint aussi la patronne de toutes les Amériques en 1670. Elle mourrut de maladie naturelle à l'âge de 31 ans. Tout un exemple pour la jeunesse de Lima!
Dans le meme ordre d'idée au 17e siecle, nous avions entendu parler de la communauté Mariana de Jésus lorsque nous étions a Quito. Cette femme, Mariana, imitait elle aussi les pire moment de la vie de Jésus. Elle se torturait, se flagellait, portait une couronne d'épines, un gilet et des chaussures ayant des pointes tournés vers l'intérieur... Tout ca pour souffrir au maximum et se rapprocher de Jésus. Et en plus, elle dormait dans un cercueil! Tout une folle! Elle fut canonisée et déclarée sainte par le pape quelques années apres sa mort.
Vero, qui avait cassée ses lunettes en Nouvelles Caledonie, en a acheté une paire neuve. Il n'y avait que l'embarras du choix: il y avait au moins une centaine d'opticiens sur la meme rue. Une fois la paire de lunette trouvée, elle a fait une verification de sa vue en 5 minutes et une demie heure plus tard, elle avait ses lunettes en main. Combien pensez-vous que ca coute? Pas plus de 15 Euros! Nous sommes ensuite retourné sur la place principale, qui est magnifique de nuit.En revenant de vérifier à quelle heure nous avions un bus pour la prochaine ville, Stef faillit se faire voler l'appareil photo par un gamin. Le quartier n'était pas terrible (ce n'est jamais très bien a cote des gares routieres). Des jeunes avaient remarqué l'appareil que Stef porte a son cou et quelques minutes plus tard deux gamins sont venus pour nous vendre des bombons. Une des deux a secoué son sac a cote de l'appareil afin de faire diversion et d'essayer de le prendre. Pas de chance car Stef attache le cordon de l'appareil à la sacoche afin que ce genre de chose ne se produisent pas. Ils sont malin, mais ils ont eut peur quand Stef s'en ait appercu et qu'il a pris le gamin par le bras.
Le Péru recu officiellement son indépendance en 1824, le dernier en Amérique du Sud, mais le pays vécu tres difficilement pendant plusieurs siecles. Entre 1821 et 1840, il y eu 5 constitutions différentes et 6 gouvernements différents entre 1841 et 1845. Les principaux problemes du Peru furent l'absence d'une classe dirigeante, le manque de ressources économique, les différences sociales et une géographie difficile. Pendant une trentaine d'années vers le milieu du 19e siecle, le Péru exporte beaucoup de merde d'oiseau (guano de Paracas). La merde d'oiseau est un tres bon fertilisant et a cette époque il n'y avait pas encore les fertilisants chimiques. On fertilisait donc les champs avec la merde d'animaux. Ces trentes années rapporterent plus au Peru que les 300 années d'exploitation de l'or et de l'argent par les Espagnols, ce qui permit de redresser le pays. Malheureusement pour eux, les guerre éclate avec le Chili de 1879 a 1883. Le perdant de cette guerre est le Péru et son économie est a nouveau détruite. Le pays doit se reconstruire a nouveau a l'aide de prets accordés par l'Angleterre. A la fin du 19e siecle, de riches italiens immigrent et la culture francaise a une grande influence sur le pays.
La peste tue une partie de la population en 1903. Ensuite, le Peru devient une source importante de matiere premiere a la 1ere guerre mondiale et les militaires prennent le pouvoir en 1929 (année du crash boursier de NY). La population augmente beaucoup entre 1930 et 1950, ce qui cré plusieurs problemes sociaux. En 1960, les guerillas commencent a semer la terreur dans le pays, une crise économique en 1967, la nationalisation du pétrole l'année suivante, une autre crise en 1988 et on privatise le pétrole en 1991. Ensuite, c'est la surexploitation du poisson par des entreprises étrangeres, dont le Chili, qui ne rapporte pas grand chose a l'état mais qui rapporte gros aux entreprises. Les stocks de poisson sont depuis épuisés. Et enfin, le Machu Pichu est donnée en gestion a une entreprise privée du Chili. Le Péru a connu 102 gouvernements différents en 182 ans et seulement 16 ont terminé leur mandat. Aujourd'hui, le Péru a une population de 34 millions d'habitants.
Nous avons profité le 9 de notre derniere matinée a lima pour nous promener et pour changer des Euros que nous trainions depuis 1 an avec nous. En dehors de l'Europe, c'est pratiquement de la monnaie de singe (ce n'est pas très utile). Il y avait dans le bureau de change des gens qui avaient l'air de rien mais qui changaient des milliers de dollars et des billets de 500 euros: c'était la premiere fois que nous voyons ce billet. Nous avions l'air un peu ridicule a coté avec nos 110 euros. Une fois l'argent péruvienne en poche, nous avons mangé puis pris un bus direction Pisco.
Pisco est une petite ville cotiere a 3h de Lima. Le bus de lima nous a laissé sur la route et nous avons du prendre un minibus pour nous rendre dans le centre ville. Apres avoir trouvé un hotel, nous avons regardé pour organiser un tour des iles Ballestas. Ces iles sont suposées être une reproduction naturelle miniature des iles Galapagos... ils les appellent aussi les galapagos des pauvres. Nous avons regardé deux agences qui nous proposaient quasiment la même prestation, et nous sommes allés boire un verre avec le representant de la dernière agence. Nous sommes allés dans un petit bar local prendre du Pisco et du vin. Le Pisco est une liqueur faite a base de raisin. C'est un peu l'équivalent de l'eau de vie ou de la grapa Italienne. Nous avons d'abord gouté un petit peu de chaque (Pisco et Vin), puis nous avons pris un mélange servis dans une petite bouteille de Coca Cola: moitiée Piso et 1/4 de vin. C'est très bon, mais ca chauffe vite. Le representant de l'agence était très sympa et nous a parlé un peu de la ville et des alentours... cependant, il proposait un vieux bateau pour faire notre mini croisière et nous avons preferé prendre une autre agence avec un bateau plus rapide.
Nous étions pres a partir le 10 a 7h20, mais nous avons encore pas eut de chance car nous avons choisi la seule agence qui est parti en retard! Apres 30mn de minibus avec d'autres touristes, nous sommes arrivés au port de Paracas. Il y avait sur la plage de nombreux pélicans et des enfants qui leur lancaient des poisons afin de permetre aux touristes de prendre des photos et de gagner ainsi quelques pièces.
Apres 15mn de navigation, nous nous sommes arretés devant une dune de sable d'où nous avons pu voir des lignes tracées dans le sable depuis très longtemps. La légende dit que ces lignes datent de 2000 ans et qu'elles auraient étaient faites par une civilisation très ancienne. D'autres disent que c'est San Martin (General qui a oeuvré pour l'independance du Perou) qui aurrait fait ces traces en arrivant sur les cotes Peruvienne il y a 200 ans. Ils ne savent pas vraiment de quand date ces traces!!!.
Nous avons ensuite fait environ 15mn de bateau pour arriver enfin sur les cotes des iles Ballestas. Nous avons regardé du bateau car il n'y a aucun accés aux iles. Ce n'est que de la roche et ce territoire est protegé pour la sauvegarde des animaux. Nous y avons vu de nombreux oiseaux: booby, condor, flaman, pingouin, cormorant. Il y a environ 215 sortes d'oiseaux migrant sur cette ile chaque année. Ils viennent autant du sud que du nord de l'Amérique. Nous y avons également admiré des lions de mer et des dophins. Ces animaux sont très nombreux car les courrants marin et la faune marine sont favorables à de nombreux poissons, source de nourritures pour les gros oiseaux et mammifères. Nous avions un guide super qui parlait très bien anglais et qui nous a parlé de ces animaux et de l'environement dans lequel ils vivent. Il étudie présetement dans le tourisme et il veut parler le francais, le portugais, l'allemand, l'anglais, l'italien et l'espagnol (bien sur).
Une fois de retour sur la terre ferme, nous avons marché pour aller dans un parc naturel où les oiseaux viennent faire leur nix. Nous avons marché 1h sur un petit chemin avant d'arriver dans le parc. Le payasage était très désertique et comme sur toute la côte il n'y avait quasiment que du sable. Nous sommes arrivés à un point de vue pour regarder des flamans roses... le mirador était trop loin et meme avec nos jumelles, nous ne pouvions voir que des points roses. Nous avons ensuite fait demitour pour rejoindre le petit village de Paracas. Sur la route, nous avons vu une voiture prise dans le sable. Il y avait une couple et deux enfants. Nous sommes donc allés les aider et Vero à manoeuver pendant que les deux hommes poussaient. La voiture était vraiment trop prise et ca n'a pas marché. Un taxi s'est arreter et il nous a aidé. Nous avons tous poussé, meme Vero (alors que l'autre femme regardait) et la voiture est sortie de son trou dans le sable. Le sable, ca se comporte un peu comme la neige avec une voiture.Le village de Paracas se résume a un bord de mer avec quelques restaurants. Nous avons donc pris un bon repas et une bière au soleil. Nous avions faim car il était tard, nous avons bien profité de ce repas en terrasse. Nous avons pris ensuite un minubus pour retouner a Pisco... et à mi-chemin la roue du minibus a creuvé! Nous avons donc fini les 5 derniers kilometres à pieds. Nous aimons beaucoup marcher et puis ca nous permet de renconter des gens. Ils sont souvent tres étonné de nous voir marcher et viennent nous parler. Nous avons manger le soir avec un touriste Italien. En général, a part les groupes, nous voyons souvent des touristes seuls et nous en rencontrons très peu en couple.
Une personne nous avait dit que le bus pour Ayacucho était a 9H30 à la jonction de San Clemente. Nous avons donc pris un minibus pour nous rendre à la jonction et y sommes arrivés vers 8H50 (nous avions un peu trop d'avance). Le bus est arrivé a 11h15! Nous en avions un peu marre d'attendre assis sur un bout de trottoir.
La route pour Ayacucho fut difficille. Nous avons fait 7h de route dans la cordillere des Andes... il ne sont pas allés chercher loin pour nommer ces montagnes car cordillere de los Andes signifie chaine de montagne. Nous avions un bus a étage et il y avait beaucoup de virages et nous avions la sensation de mal de mer car le bus bougait beaucoup de gauche a droite. Il y a eut beaucoup de gens malade et Vero a pris un médicament contre le mal de voyage dès qu'elle a vu qu'une hotesse distribuait des sacs plastique avant le depart.Nous avons du diviser le Perou en deux car nous écrivons beaucoup et nous ne voulons pas que les blogs soient trop long. Il nous reste encore environ 2 semaines au Perou.
A bientot,
Vero et Stef
