La Bolivie - De Copacabana a La Paz
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Apres avoir trouvé un petit hotel, nous sommes allés manger au marché. Nous aimons bien manger sur les marchés car c'est généralement assez bon, pas trop cher et au plein coeur de la population locale. Une fois le ventre plein, nous avons pris la route pour une marche nous menant au sommet d'un mont "religieux". Mis a part quelques statues, le mont en soit n'avait pas grand interet, le mieux était la vue sur le lac Titikaka. Cette partie du lac est plus jolie que ce que nous avons vu au Perou, l'eau est tres claire et les paysages magnifiques. Le lac Titikaka est le plus haut lac navigable au monde et s'étend sur environ 8 562 km² dont 3790 sont en Bolivie et le reste au Pérou.
Nous avons passé le reste de la journée a nous promener le long du lac et a faire le tour du village. Il n'y a pas grand chose dans ce village mis a part le marché et une tres belle église. Cette église contient la statue de la vierge de Copacabana qui, selon les locaux, fait des miracles. Cette eglise est tres populaire dans toute la Bolivie. Y'a meme un propriétaire d'une nouvelle cie de transport par bus situé a La Paz qui a fait "bénir" toute sa flotte ici afin de la protéger.
Nous sommes surtout venus a Copacabana pour aller sur l'isla del sol (l'ile du soleil) qui tient son nom d'un temple dédié au Dieu du soleil de la période Inca. C'est aussi sur cette ile que le premier Inca, Manco Capac, est né. Ses parents étaient frere et soeur... Nous avons choisi le trajet le plus long pour y aller. Nous avons décidé de suivre la cote a pied jusqu'au point le plus proche de l'ile. Nous sommes donc partis tot avec un petit pique-nique dans le sac a dos et avons marché pendant 5h. Nous avons traversé quelques colines en suivant quasiment toujours la cote. Le lac est tellement grand que nous avions parfois l'impression d'etre sur le bord de mer. L'eau est turquoise, tansparente et propore. Il fait assez froid a cette hauteur (environ 3800m) et malgré la pluie de la nuit et les nuages, nous avons eut une tres belle journée. Nous avons passé quelques villages de paysans, qui doivent avoir une vie assez dure. Les champs sont toujours labourés avec des boeufs et le sol est tres sec et pas grand chose ne pousse du a l'altitude.
Nous sommes arrivés au bout de la cote, sur la plage, vers 12h30 et avons loué les services d'un "vieux" monsieur et de sa barque pour traverser la partie du lac nous séparant de l'ile. C'est difficile de donner un age aux gens ici, car le soleil et le dure travail les font vieillir avant l'age. Le monsieur paraissait plus de 60 ans, mais il ne devait pas avoir plus de 45. En effet, l'ésperence de vie est de 45 ans en Bolivie, et nous voyons tres peu de gens avec les cheveux gris. Nous avons mis 30mn a la rame pour rejoindre l'isla del sol et comme nous n'avons pas pris le trajet classique, nous avons débarqué sur les rochers. Une fois sur la terre ferme, nous nous sommes dirigé vers le village principal. L'isla del sol est une formation montagneuse, donc ou que l'on arrive il y a une bonne marche pour rejoindre le sommet. Le petit village se compose principalement d'hotels et de restaurants touristiques. Nous n'avons pas trop aimé l'embiance et vu que nous avions d'autres randos prévues ailleurs, nous avons préféré ne pas rester et reprendre le bateau de 16h. Nous avions prévu passer la nuit sur l'ile et y faire une rando le lendemain, mais a part qu'on a l'impression de se trouver en mer il n'y a pas grand chose d'intéressant ici. A cette altitude la végétation est assez rare...
De nouveau a Copacabana, nous avons repris la meme chambre et un repas au marché avant de prendre une douche et nous coucher. Le lendemain, nous avons pris un bus pour nous rendre a Sorata (il faut changer de bus a mi-chemin), une petite ville qui se trouve a 2670m au pied des monts Illampu (6362m) et Ancohuma (6427m). Cette ville est tres populaire avec ceux qui aiment le treking et la haute montagne. Nous nous sommes venu ici pour voir ces deux montagnes enneigées mais pour pour les escalader. Nous avons décidé de faire le trek d'une journée jusqu'au lac Challata (4200m). Nous avons pratiquement mis toute la journée du 28 septembre pour effectuer cette balade. La derniere partie est tres difficile du a la rarification d'oxygene. Comme les deux montagnes sont tres hautes, il y a presque toujours des nuages qui les cachent. Nous n'avons donc pas eu de chance. Nous avons vu le lac mais peu les montagnes. Nous sommes redescendu et avons pris une biere au village...
Le 26 Septembre nous avons pris un minibus (1.5€/4hrs) pour nous rendre a La Paz. Nous devions prendre un bus a 8h mais lorsque nous sommes arrivé a l'agence en question, on nous a dit qu'il n'y avait pas de bus a 8h. La veille il nous avait dit que oui et il avait meme voulu nous vendre un billet... Mais ce matin, le bus a fait un accident... En fait, c'est parce qu'il n'y avait pas assez de client. Nous avons donc pris un minibus. Le trajet s'est tres bien déroulé et nous sommes arrivé a La Paz vers 12h. Nous avons choisi un hotel dans le marché, le premier que nous avons regardé n'acceptait par les étrangers, nous avons mangé et nous avons fait quelques agences afin de comparer les prix pour faire deux expéditions: Grimper le Huayna Potosi (6088m) et marcher le sentier Inca El Choro (de 4900m a 1500m). Le premier parce qu'on dit que c'est le plus facile des 6000m et le second car ca permet de voir le changement progressif de la végétation/température. Nous avons choisi l'agence la moins cher (280$ tout compris pour deux) et celle qui nous parassait la meilleure. Dans les autres, on paie pour la beauté de l'agence et les femmes qui nous accueillent. Nous avons mis le Huayna Potosi sur notre budget mariage.
Avant de faire l'ascension du Huayna Potosi le 1 Octobre, nous nous sommes baladé dans la ville de La Paz. La capitale "officielle" de la Bolivie est Sucre, mais au fil des ans suivant l'indépendance du pays La Paz a usurpé pratiquement tous les pouvoirs de l'état et est aujourd'hui pratiquement la capitale du pays. La Paz fut fondé au 16e siecle par les Espagnols dans une "cuvette". Ici, il faut toujours descendre ou monter. Le centre-ville se trouve en bas et plus on est pauvre plus on est loin vers le haut. Nous avons visité quelques musées et le monastere franciscain. Rien de tres impressionnant. C'est une ville plutot agréable.
En Bolivie, tout comme au Péru, nous avons vu des cimetieres ou les cadavres ne sont pas sous terre mais dans des petits "immeubles" de 5 a 10 étages. La hauteur d'un étage correspond a la hauteur d'un cercueil. Chaque cadavre a son espace avec une porte. La Bolivie est le pays le plus pauvre d'Amérique du Sud et compte aussi la plus grande proportion d'indigenes. Au 19e siecle, le pays a perdu la moitié de son territoire dont sa province cotiere. Le Brésil, le Paraguay, L'Argentine et le Chili en ont tous pris une petite partie, surtout les parties les plus rentables... Il n'y a que des guerres économiques. Jusqu'a l'invention des engrais synthétiques, un agriculteur utilisait le nitrate pour son champ. L'actuel région d'Atacama au nord du Chili est riche en nitrate et avant la guerre Peru-Bolivie-Chile vers 1880 cette région appartenait a la Bolivie. Au départ, une compagnie chilienne exploitait le nitrate Bolivien mais avec le temps le gouvernement du Chili a saisit une bonne opportunité pour annexé ce territoire, coupant l'acces a la mer aux boliviens.
La Bolivie est un pays exploité par la globalisation, mais la population se veut de plus en plus indépendante face aux américains et les entreprises étrangeres. On achete de plus en plus de produits fabriqué en Bolivie, mais les grandes entreprises sont tres souvent étrangeres. A La Paz, nous avons vu (et pas bu) des contenants de 10L de vodka/rum. La plupart des voitures que nous voyons sont de marque Nissan ou Toyota, pas beaucoup de marque US. Les gens sont tres gentil et honnete.
A La Paz, nous avons visité un musée sur la coca tres intéressant. La coca est une anasthésique naturel qui fut utilisé depuis des millénaires en Amérique du Sud afin de pouvoir opérer sans douleur. Jusqu'a sa "découverte" par les européens, les opérations chirurgicales ou dentaires européennes se faisaient sans aucun anasthésique (ca fait mal), en saoulant la personne a opérer ou en donnant des coups sur la tete du patient (pour l'assomer). Le psychologue Freud (fin 19e) fut un consommateur de cocaine et il publia meme un article sur le sujet. En 1905, la cocaine de synthese, nommée Procaine, fut inventé et en 1914 la coca naturelle fut interdite, ce qui favorisa beaucoup les compagnies fabriquant la cocaine artificielle. En 1950, une étude américaine détermina que la mastication de la feuille de coca aprauvrissait les pays pauvres et l'ONU décida de son érradication dans tous les pays. La coca passa de plante merveilleuse au 19e a une plante cause la pauvreté dans le monde... Mais une autre étude américaine en 1976 conclua que la feuille de coca est d'une grande valeure nutritive et comparable au blé. Malgré ca, la feuille de coca fut completement interdite en 1988 dans le monde. Aujourd'hui, il n'y a que 36 pays qui ont le droit de faire pousser la plante de coca (dont USA et Europe), mais pas le Péru et la Bolivie (lieu de leur découverte) et la coca rapporte surtout aux multinationales. Le 1er laboratoire a commercialiser la cocaine fut la compagnie Merk et ils ont fait pas mal d'argent avec.
La coca fait partie de la culture des peuples des Andes et une étude de 1978 détermina que plus de 90% de la population rurale mache la feuille de coca. Macher la feuille de coca, avec un alcaloide (cendre de banane), produit un effet similaire au cannabis. Pour eux, c'est comme l'alcool pour les occidentaux. La feuille de coca est le lien entre le monde naturel et surnaturel... Et permet d'entrer dans son etre... Dans les mariages traditionnels, on offre des feuilles de coca. Lorsque les Espagnols arrivent, l'église banit l'usage de la coca car ca les empeche de convertir les autochtones aux christianismes. Vers le milieu du 16e siecle, le roi d'Espagne, Philippe II, déclare cette plante de premiere nécessité et sa vente devient obligatoire dans les mines. En effet, les esclaves autochtones travaillant dans les mines en ont besoin pour pouvoir travailler 12 heures sans arret, sans nourriture et dans des conditions extremes. Le roi a besoin de l'argent qui se trouve dans l'énorme mine de Potosi... Les Espagnols finissent par en faire un commerce tres lucratif...
Une étude francaise de 1997 au sujet de la coca (pas la cocaine) donna les résultats suivants: Améliore la tolérance au travail (permet de travailler plus longtemps), stimule le systeme respiratoire en dilatant les alvéoles des poumons, moins de coagulation du sang, regle le métabolisme du glucose dans le system (pourrait aider les diabétiques?) et n'empeche pas la consommation normale de nourriture. De plus, la coca est un adaptateur pour la vie en altitude en augmentant la quantité d'oxygene absorbé par les poumons. Il a aussi été démontré que certaines régions du monde sont tres proprice a la culture de la coca (3-4 récoltes par an), mais pas aux autres plantes (comme le blé). La plante de coca est tres résistante et ne nécessite pas autant d'eau. En 1863, un francais invente le vin Mariani (qui contient 0.12g de coca pour 28g de boisson) et le pape décerne a ce vin la médaille d'or. Ce produit est a l'origine du Coca-Cola (French Wine Coca) qui fut inventé en 1886 aux USA et qui contenait de la coca. Ces deux produits furent vendus au départ avec des slogans comme: bon pour le moral ou rend joyeux.
Les principaux problemes liés a la coca sont ses produits dérivés comme la cocaine. Cette substance est surtout consommé aux USA ou 50% de la production mondiale y est vendu. Un cocainomane est tres souvent une personne angoissée, déprimé, manque d'auto-estime, volonté faible, dépendant socialement, insécure en général et avec une incapacité d'arriver au plaisir sans la drogue. En effet, la cocaine produit un orgasme chimique dans le corps et le cocainomane devient tres rapidement dépendant du plaisir que lui procure la drogue. Par contre, les amphétamines (qui ne sont pas illégales et utilisés par les sportifs) provoqueraient plus de dépendance que la cocaine. Le musée de la coca ouvrit ses portes afin de dire la vérité sur la substance en question et a titre préventif. La Bolovie a aujourd'hui un probleme important avec la consommation de cocaine. Il y a quelques années, un narcotraficant de 9 ans a été interpellé par la police...
Le 1 Octobre nous sommes arrivés a l'agence a 9h, ou nous avons fait nos sacs. Comme il n'y a que Stef qui grimpe, mais Vero vient tout de meme au camp a 5200m, nous devons emporter tout le matériel fourni par l'agence, excepte la nourriture, jusqu'au camp. Ce qui veut dire botte, crampon, harnais, piolet, gants, tuque, manteau, pantalon de neige et les deux sacs de couchage. Apres une heure de taxi depuis le centre-ville de La Paz, nous sommes arrivé au début du sentier se rendant au camp. Avant de monter les deux heures de marche, nous mangeons deux bons sandwichs jambon-fromage-tomate. La monter est assez difficile. Une fois arrivée, on se repose, on mange et on se couche tot. Stef doit se lever a 1h du matin afin d'arriver au sommet avant le lever du soleil.Je, Stef, n'ai pas réussi a dormir de la nuit... Je me leve, et Vero aussi, je mange du pain avec confiture et bois deux tasse de chocolat au lait tres sucré pour me donner des énergies. Je m'habilles pour l'hiver et je mets les bottes qui ressemblent beaucoup a celles pour faire du ski alpin. J'emporte de l'eau chaude (pour ne pas qu'elle gele en route) et du chocolat. Il fait froid... Je rejoins mon guide dans la neige et il fixe mes crampons a mes bottes. Avec ma lampe frontale, nous sommes pret a monter! Ca monte, ca monte, ca monte, mais pas encore trop difficile. On ne se parle pas beaucoup, on regarde nos pieds et on fait attention a ne pas tomber dans les crevasses. Nous sommes attachés ensemble. Apres 3h de monté, on arrive a la partie la plus difficile... Jusque la, je marche d'un bon pas mais a 200m du sommet, c'est de l'escalade de glace qu'il faut maintenant faire. Ca m'a pris 40 minutes pour faire 200m! J'en pouvais plus... A 6000m, l'oxygene est beaucoup plus rare et j'ai l'impression d'avoir courru pendant des heures alors que ca fait 30 secondes que j'escalade. La vue du sommet est superbe, mais ce n'est pas pour ca qu'on fait ce genre de montagne. C'est plutot pour le "challenge". Ce fut la "rando" la plus difficile que j'ai fait.
Apres quelques minutes au sommet et une barre de chocolat, nous redescendons au camp en 1h et demi. D'abord en rappel et ensuite en marchant. La nuit, je n'avais pas vu que les crevasses étaient aussi profondes... Vero m'attend au camp et j'y arrive completement vidé. J'ai mal a la tete et je suis épuisé. On attend une heure, on fait a nouveau nos sacs et on descend jusqu'au stationnement ou le taxi vient nous chercher pour nous amener a nouveau a l'agence. Entre le moment ou je suis partit pour le sommet et mon retour, Vero a essayé de dormir mais sans succes. Il fait trop froid, meme avec deux sacs de couchage. Nous arrivons donc a l'agence vers 12h et nous prenons ce que nous avons besoin jusqu'a demain matin, le début de nos trois jours du sentier El Choro. Nous retournons au meme hotel dans le marché et nous dormons toute l'apres-midi. On mange et on se couche ensuite a 20h.
De retour a l'agence a 8h le 3 Octobre pour prendre la tente et les deux sacs de couchage dans le sac de Stef. Nos vetements utiles pour la rando vont dans le sac de Vero et le reste dans un sac bleu qui sera envoyé a Coroico par bus. Coroiro est la ville d'arrivé du sentier au bout de trois jours. Nous repartons encore en taxi avec le guide/cuisinnier qui restera avec nous jusqu'a Coroico. Au bout d'1h et demi depuis le centre-ville de La Paz, nous sommes au début du sentier a 4900m d'altitude. Il y a un peu de neige au sol, mais pas de nuage pour l'instant. Une fois le sac sur le dos, nous débutons la descente, assez raide pour la premiere heure. Apres une petite pause, nous continuons jusqu'au moment de manger notre premier repas. Au tout début du sentier, il n'y a pas d'arbre ni d'herbe au sol. Il n'y a que des cailloux. Au moment de manger, il y a de l'herbe, des arbustes et de l'élevage. Nous mangeons un bon sandwich avocat-fromage-tomate. Apres une demi-heure, nous repartons sous une légere pluie qui s'intensifie de plus en plus. Et oui, les nuages sont arrivés. Nous payons le droit d'entrée au sentier (1€) et nous en profitons pour nous réfugier quelques minutes. Nous repartons sur le sentier jusque vers 15h30 ou nous montons notre tente pour la nuit. Ce n'est pas du camping sauvage et il y a l'électricité. D'autres groupes de marcheurs (des francais et des israeliens) arrivent au meme endroit dans les deux heures qui suivent. Notre cuisinnier nous a préparé un tres bon repas comprenant soupe et plat avec viande. Nous nous couchons tot car demain sera une longue journée.
La seconde journée de marche est effectivement tres longue... Nous nous levons vers 6h30 afin de prendre le petit-déjeuner vers 7h et débuter la marche vers 8h. Il faut tout remettre dans le sac a dos (tente et sacs de couchage). Le cuisinnier lui se leve a 5h afin de préparer le repas du midi. Ici la végétation est tres importante, presque tropicale. Aujourd'hui nous allons voir différents types de végétation et le sentier est tres plaisant. Ca descend tout le matin, mais en apres-midi ca fait des montagnes russes... Nous nous arretons au soleil pour le midi, mais au moment de partir la pluie revient... Comme nous n'avons pas assez d'eau pour les trois jours, nous remplissons notre bouteille directement des ruisseaux que nous croisons. Nous arrivons finalement vers 17h a la maison japonaise, la ou nous allons dormir. Ici, un authentique japonais habite ce lieu. Il est arrivé ici apres la 2e guerre mondiale. Nous installons notre tente, moyennant 1€, dans le jardin. D'ici nous avons une vue magnifique sur pratiquement tout le sentier que nous avons parcouru. Nous sommes creuvé et nous n'avons plus envi de marcher. Ce soir, nous mangeons une soupe et des spaghettis. Il avait vraiment tout dans son sac a dos, meme des épices!
Apres une bonne nuit de sommeil, nous nous levons vers 7h, nous ramassons nos sacs, nous mangeons et nous repartons pour les derniers 2h et demi de marche. Il fait beaucoup plus chaud qu'au premier jour. Le sentier se termine dans un village ou nous prenons un 4x4 pour nous rendre a Coroico (1h).Nous sommes donc arrivés le 5 septembre a Coroico, creuvés de notre marche et nous avons choisi un bel hotel avec piscine. Malheureusement, il n'a pas fait tres beau l'apres-midi et nous n'avons pas pu en profiter. Nous nous sommes reposés vu qu'il n'y a rien a Coroico mis a part une petite place principale. Le lendemain, Vero a tenté un petit plongeon dans la piscine, il ne faisait toujours pas beau, mais pour une fois que l'on a la piscine, elle a voulu en profiter. Nous nous sommes ensuite assis a l'arriere d'un 4X4 pour parcourir les quelques kilometres nous séparant de Yolosa. Nous avions assez marché comme ca pendant les 5 jours precedents et nous avons preferé prendre un vehicule. Le bus pour Rurrenabaque devait passer a 14h et il est finalement arrivé a 16h... nous avons donc du attendre sur le bord de la route. Rurrenabaque est une petite ville dans la jungle et il a fallu traverser les montagnes et 15h de bus pour y arriver.
Il y a plus de 20 degres de difference entre la Paz et la jungle et nous avons eut chaud a notre arrivée. Malgré le peu de sommeil que nous avons eut dans le bus, nous nous sommes tout de suite mis a la recherche d'une agence pour faire un séjour dans la Pampas (la savane). Nous en avons choisi une assez rapidement, car toutes proposent les memes services au meme prix. Nous avons fait cet extra grace a notre budget mariage et nous remercions au passage les participants. A 9h nous sommes partis en 4X4 avec 1 guide, 1 chauffeur, 1 cuisinere et 5 autres touristes (2 Israeliens, 2 Australiens et 1 Anglaise). Le guide ne parlait pas anglais et Vero s'est rapidement retrouvé interprete. Durant le trajet, le guide nous a un peu parlé de la région dont l'économie est tres basée sur l'agriculture et la production de viande bovine. Apres 3h de 4X4 nous sommes arrivés a lieu d'embarquation. Nous avons mangé puis tout chargé sur la petite barque qui nous servait dorénavant de moyen de transport. Le chauffeur est repartis vers Rurrenabaque et nous nous sommes avanturés dans la Pampas.
La Pampas ressemble plus a la savane qu'a la jungle. Il y a de nombreux animaux et nous sommes restés dans une reserve durant notre séjour. Nous avons navigué pendant 3h avant de rejoindre notre campement de base. Durant la navigation, nous avons vu beaucoup de crocodiles, des oiseaux, des singes et de tortues. Les crocodiles sont tres présents sur la riviere et les bords. Ils ne bougent pas beaucoup durant la journée car ce sont des animaux a sang froid et ils se prélacent beaucoup au soleil. La navigation fut tres interessante et c'est excellent d'etre en pleine nature et d'etre entouré de crocodile de plus de 3m.
Nous sommes arrivés en fin d'apres midi a notre campement. Il y avait une maison pour les dortoirs, une pour la cuisine et le refectoire et un abrit avec des hammacs. Les moustiqueres remplacaient les murs et l'eau des douches était brune, car c'était l'eau de la riviere qui était pompée. Il y avait un peu trop de monde a notre gout car il y avait 3 groupes donc environ 25 personnes. Nous aurions preferé etre perdu au milieu des animaux. Malgré la situation, nous avons toujours eut de tres bons repas et nous n'avons pas si mal dormis. Apres s'etre installé, nous sommes allés voir le couché de soleil sur la Pampas.
Le lendemain, nous sommes partis a la recherche d'anaconda. Stef n'a pas pu venir car il s'est fait énormement piquer par un insect en attendant le bus a Yolosa et sa cheville a gonflée, il ne pouvait plus marcher. Vero est donc partis seule avec le groupe. Nous sommes partis a pied dans la savane et nous avons marché environ 1h avant d'arriver a un marecage. Le guide est allé a la recherche de l'anaconda. C'est assez dangereux de marcher dans ce marrais, car il y a des crocodiles et des serpents et sa seule protection sont des bottes en plastiques. Il en a finalement trouvé un dans un arbre et nous avons fait le tour pour le rejoindre. Il a du tirer tres fort dessus pour le sortir de sa cachette et il nous l'a montré. Il faisait plus de 3 metres. Un animanl de cette taille peut manger un gros chien ou un equivalent. Il se nourrit 3 a 4 fois par an et le reste du temps il digere et n'est pas tres actif. Il est tres gros mais son venin n'est pas mortel. Nous sommes rentrés sous la pluie et nous sommes restés au camp jusqu'a 15h.Nous sommes ensuite repartis faire un tour de barque pour revoir les animaux. Il y a aussi beaucoup de Capybara (animal brun de la famille des rats a 4 pattes, au poil dur et d'environ 50cm de haut) et de herons. Nous avons attendu la tombée de la nuit pour repartir sur notre bateau a la recherche de crocodile. Ils sont beaucoup plus actifs la nuit et ils chasent. C'est assez étrange de voir ces animaux roder autour du bateau la nuit. Ils sont tres sournois et ils disparaisent rapidement. Notre guide en a attrapé un petit et nous sommes allés sur la berge le regarder et avoir quelques explications. Vu que les crocodiles sont independant tres rapidement et que le notre avait deja 1 an, nous ne risquions pas de se faire attaquer par sa mere. Mais il faisait nuit et chacun regardait autour de soi. Nous l'avons porté et lorsque c'était le tour de Vero il s'est debattu et s'est echappé. Le guide a réussi a le reprendre et a continuer ses explications. A la fin il l'a meme endormis et le mettant sur le dos et lui a carraisé le ventre. Apres quelques secondes, le crocodile dormait, étonnant! Il la ensuite reveillé et nous l'avons laissé repartir tranquilement.
Avant de repartir vers Rurrenabaque, nous avons peché le Piranha. Ils sont beaucoup moins gros que nous pensions (15 a 25cm de long), mais ils ont de tres bonnes dents. Nous avions des petits morceaux de viande pour les pecher et ils sont tres voraces et rapide. Il faut faire tres attention pour enlever l'amecon, car le piranha mangerait vonlontier un bout de doigt. Comme nous ne voulions pas depeupler la riviere, nous les avons ensuite relaché. Nous avons aussi peché des poissons chat et un poisson saumonné, mais nous n'avons rien gardé. Si tous les touristes gardent les poissons dans 10 ans, il n'y en aura plus! Apres la peche, nous avons mangé et avons pris la route du retour. A mis chemin, nous nous sommes baignés. L'eau était brune, mais il était suposé y avoir des dauphins d'eau douce a cet endroit. Nous les avons vaguement vu, mais nous avons surtout vu les crocodiles sur la berge. Notre guide nous a dit que les crocodiles n'attaquent pas s'il y a des dauphins. Nous ne sommes quand meme pas restés tres longtemps dans l'eau et nous sommes repartis.
Nous sommes rentrés a Rurrenabaque tres contents de notre séjour dans la Pampas et avons decidé de retourner a La Paz le lendemain. Nous avons donc pris la route le 10 septembre. Le bus est partis a 11h (il était a l'heure!), et nous nous sommes arretés manger vers 14h dans un petit village... et le bus n'a pas pu repartir. Il a fallu le reparer a ca a pris un bonne heure. Il y avait le choix entre 4 bus, et nous avons encore choisi celui qui est tombé en panne. Ils ont réussi a le réparer et nous sommes repartis. Nous nous sommes arretés le soir pour manger et nous nous sommes arretés vers 3h du matin. Nous ne savions pas bien ou nous étions, mais comme tout le monde restait dans le bus, nous avons fait de meme. En fait le bus était arrivé a La Paz, mais comme c'était le milieu de la nuit, les gens sont restés dormir dans le bus.
Nous avons passé cette matinée a La Paz a travailler sur ce blog et cet apres-midi, nous allons Oruro.
Hasta Luego,
Vero et Stef
