La Bolivie - De La Paz a Tarija

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Le 13 Octobre a matin, nous avons pris un bus de La Paz a Potosi (5h), ou nous avons changé de bus afin de nous rendre a Sucre (3h). Ce fut une longue journée... Nous avons tout juste eu le temps (20 minutes) pour manger un bon repas a Potosi avant de prendre l'autre bus. Une fois a Sucre, nous avons pris un hotel avec le logo de "Nouvelles Frontieres", nous avons mangé (ou plutot rempli notre estomac), nous nous sommes un peu baladés et nous nous sommes couchés. Un bonne nuit de sommeil dans une chambre calme.

Le lendemain, nous avons mis le réveil a 7h45 et nous avons visité la ville. On nous avait dit que c'était super, mais nous avons été plutot décu car il n'y a pas grand chose a faire ici. Le Musée Universitaire est assez petit et ne contient pratiquement pas d'histoire sur le pays, le Musée de la Libération non plus... En Bolivie, nous n'avons pas eu beaucoup d'histoire sur le pays, le coté culturel est relativement pauvre. On ne sait pas vraiment pourquoi Sucre, qui est la capitale constitutionnelle, fut remplacé par La Paz. On suppose que c'est parce que Sucre est plutot difficile d'acces par la route et finalement loin de tout. Nous avons quand meme appris qu'avant de porter ce nom, Sucre, la ville s'appelle d'abord La Plata, Charcas et Chuquisaca et qu'avant l'indépendance, la région correspondante a la Bolivie s'appelle Charcas ou Alto Peru. Les deux musées de la ville ont rempli notre matiné, mais nous n'avions rien pour l'apres-midi. Nous avons donc marché dans la plupart des rues du centre... La plupart des églises sont fermées. Nous avons terminé cette journée par 2 heures d'Internet.

Le 15 Octobre, nous avons pris le bus de 8h30 pour retourner a Potosi, la ville de la montagne d'argent. C'est d'ici que les Espagnols ont inondé toute l'Europe d'argent au 16-17e siecles. Apres 3h de bus, nous avons pris un hotel et avons mangé. Ensuite, nous avons choisi une agence pour la visite de la mine d'argent que nous effectuerons le lendemain. Comme nous sommes dimanche, le principal musée de la ville, la Maison de la Monnaie, est fermé cet apres-midi... Et aussi lundi... Nous ne pourrons donc pas visiter ce qui semble etre le musée le plus intéressant de la Bolivie... Comme on s'ennui un peu ce jour, nous avons fait une heure d'Internet et nous avons continuer notre balade. Ensuite nous avons mangé un poulet frit (comme le kfc), y'a que ca le dimanche soir ici...

Le lendemain, nous nous sommes levé tot pour etre a l'agence a 9h. Nous devions etre quatre, mais l'autre couple (italien) a du annuler car ils ont le mal de l'altitude. La ville de Potosi est a 4070m d'altitude et sans l'acclimatation qui prend quelques jours, plusieurs touristes arrivant directement en Bolivie ne se sentent pas bien (nausée, vomissement, mal de tete et fatigue). Pour visiter la Bolivie, il vaut mieux arriver au Péru et venir ici par le bus. Comme ca on monte graduellement et notre corps a le temps de s'habituer.

Bref, notre guide est arrivé quelques minutes plus tard et nous sommes partis avec lui. Nous avons eu un guide pour nous deux avec l'agence au meilleur prix (5 euros par personne au lieu de 8). Le guide en question a aujourd'hui 50 ans et il a passé 10 ans de sa vie comme mineur dans la mine (de 10 ans a 20 ans). A 21 ans, il a décidé (ou a eut l'opportunité) de devenir guide. Sa langue natale est le Queshua, mais il parle tres bien l'espagnol (la langue qu'il a utilisé avec nous) et un peu quelques autres langues latines (et l'incontournable anglais). Il veut apprendre le francais car il voit plusieurs touristes francais, ce sont d'ailleurs les touristes les plus populaires partout dans le monde. Pour nous rendre a la mine, nous avons pris un bus publique, mais au bout de 5 minutes, il s'est appercu qu'il avait oublié de prendre de l'argent a l'agence... Nous y sommes donc retournés...

En nous rendant a la mine, nous avons croisé la partie de Potosi ou vie les mineurs. Il nous a dit qu'il y a environ 12000 mineurs actuellement qui travaillent sur toute la journée (24h). La mine n'est plus exploité par l'état depuis quelques années, car pas assez rentable... Aujourd'hui, ce sont des coopératives d'environ 10 personnes qui ont le droit de miner. Chaque coopérative a sa mine (trou), son espace ou elle peut creuser afin de trouver de l'argent, du zinc ou du cuivre. Un mineur se fait en moyennne 50-60$ par mois, mais il peut arriver que ce soit 5000$ si il tombe sur un gros filon d'argent. Mais comme pour l'or, ca n'arrive pas tres souvent. Historiquement, c'est dans ces mines les Espagnols ont récupérés des tonnes et des tonnes d'argent qu'ils ont envoyé en Espagne au 16-18e siecle. Potosi devint meme la ville la plus peuplé en Amérique! Mais aujourd'hui, c'est une des plus pauvre du pays car depuis le 19e siecle il n'y a pratiquement plus d'argent. On travaille dans les mines comme on y travaillait 300 ans auparavant, y'a pas vraiment de norme de sécurité et les mineurs travaillent tres dure. Mais ils boivent aussi beaucoup, ne mangent pas lorsqu'ils sont dans la mine (une journée) et machent la coca. La coca leur permet de ne pas sentir la faim. L'espérence de vie d'un mineur est de 40 ans (meurt de "solicosis").

Avant d'aller aux mines, nous nous sommes rendu au marché afin d'y acheter de la dynamite, du TNT, une meche, de la coca et des cigarettes pour les mineurs. Ensuite, nous avons mis une combinaison, des bottes, un casque et une lampe archaique, qui fonctionne avec un mélange d'eau et une pierre provenant d'Afrique. L'eau et la piere créent une reaction chimique, le gaz qui s'echappe permet d'allumer une flamme. Nous avons d'abord visité l'extérieur de la mine ou des femmes, veuvent, travaillent en triant les résidus qui sont rejettés par les mineurs. Elles esperent trouver des métaux ayant une certaine valeure. Un mineur saoul nous a embeté et notre guide lui a finalement donné une bouteille d'eau et de la coca. Normalament, ce que nous avons acheté (et lui aussi en a acheté) est pour les mineurs qu'il connait et qui nous laissent entrer dans la mine. Mais ca sert aussi a calmer les frustrés...

Nous sommes finalement entrés dans la mine par un petit trou dans le sol. Comme il n'y a pas de normes de sécurité, l'entrée est assez difficile et glissante. Il faut faire tres attention a ne pas tomber en bas. On se tient comme on peu lors de la descente (de 45m). Une fois au fond, il faut pratiquement ramper sur quelques metres avant de se retrouver dans un tunnel qui a la hauteur d'une homme. Nous nous sommes baladés dans la mine pendant 2-3 heures... Ce fut une expérience inoubliable... Y'a des creuvasses a éviter, il faut parfois ramper, grimper, escalader, descendre dans une trou, etc. Comme il n'y a pas de lumiere a l'intérieur, nous avons notre lampe a l'eau, mais elle ne fonctionne pas toujours tres bien. Nous avons rencontré une dizaine de mineurs et autant de touristes. Notre guide nous a dit qu'il n'y a pas beaucoup de mineur le lundi (il a dit la meme chose pour le dimanche et le samedi). Ils boivent trop le dimanche et ils ont trop mal a la tete le lundi pour travailler.

Notre guide a essayer de nous perdre en nous faisant tourner en rond, mais Stef a tout de meme réussi a retrouver son chemin. La mine que nous avons visité est tres vieille est elle fut tout d'abord exploité par les esclaves a la période espagnole. Il nous a montré les endroits ou ils ont trouvés d'énormes quantités d'argent. Les éboulements ne sont pas rare dans la mine. Il y a plusieurs années, notre guide s'est perdu dans la mine (il était seul). Il y est resté trois jours sans lumiere, sans nourriture et sans eau. Sa famille l'a finalament retrouvé. C'est comme un labyrinthe et toutes les mines communiquent entre-elles. Nous sommes sortis de la mine au moment ou nos lumieres cessaient de fonctionner par manque d'eau. Que ce fut bon de se retrouver dehors!

Une fois de retour au centre-ville, nous avons pris un bon repas. Ensuite, nous nous sommes rendu a la gare de bus afin d'acheter notre billet pour le lendemain ou nous nous rendons a la frontiere avec l'Argentine. Mais il n'est pas possible d'acheter les billets la veille du départ, nous les acheterons donc avant le départ. Ensuite, nous avons été au cinéma, qui coute 0,60 Euro pour toute la journée. Une fois assis, les films se suivent et on peut tous les visionner pour le meme prix. Nous en avons vu un et quart avant d'aller manger. Nous avons terminé cette journée par une heure d'Internet! En Bolivie, ca ne coute que 0,20 Euro par heure.

En Bolivie, il n'y a pas d'autoroute et la plupart des routes n'ont que deux voies, beaucoup ne sont pas pavées. Nous avons remarqué que les boliviens en général ont l'air plus vieux qu'ils ne le sont. Sur le plateau bolivien (altiplano), qui correspond a la région ou vie une grande partie de la population, il fait plutot froid toute l'année, il n'y a pas beaucoup de pluie et l'air est tres sec. L'altiplano est a environ 4000m d'altitude. La plupart des gens vivant dans les villages portent des habits traditionnels, surtout les femmes.

Le 17 Octobre, nous avons pris le bus pour nous rendre a Villazon, la derniere ville avant l'Argentine. Nous sommes parti le matin et nous sommes arrivés apres 8h de bus, donc en fin de journée. Encore une longue journée de bus... Comme il n'y a rien a Villazon, nous avons décidé de traverser la frontiere immédiatement (elle est ouverte 24h/24). Le passage de la frontiere se fait tres aisément, il n'y a meme pas fouille de nos bagages car nous sommes franco-canadien. Et meme pas de papier a remplir du coté Argentin!

En Argentine, tout comme en Bolivie, la vente de feuille de coca est autorisé pour la mastication et il y a tout un traffic que se fait a la frontiere. Des gens passent des sacs de coca de la Bolivie a l'Argentine. Mais, comme partout dans le monde, la cocaine est illégale et les controles existent afin d'empecher un traffic depuis la Colombie. Etant donné que la Bolivie est plutot laxiste a ses frontieres, plusieurs personnes arrivent en Argentine avec de la cocaine de la Comlombie afin de la vendre ou de la sortir de la région. Le probleme avec la cocaine n'est pas de la fabriquer (en Colombie c'est "facile"), mais c'est de la sortir de son lieu de production. En Bolivie, nous avons mastiqué la coca a plusieurs reprises, mais sans l'alcaloide, l'effet se limite a un engourdissement de la bouche, comme chez le dentiste. L'effet ressemble un peu au Cava que nous avons but en Nouvelle Caledonie. Pour ce qui est du thé a la feuille de coca, aucun effet ne s'est produit.

Du nord au sud de la Bolivie, c'est l'altiplano a environ 4000m d'altitude. Depuis le lac titicaca jusqu'a l'Argentine, nous sommes sur le plateau. A l'est du pays, c'est l'Amazone qui est pratiquement au niveau de la mer. En général, la musique bolivienne est peu diversifié et plutot tres basique. Il y a un fond fait avec un synthétiseur a 2 euros (toujours le meme) et une, ou plusieurs, voix avec des paroles plutot "kuku". Dans les vidéos de ces chansons, les hommes sont habillés de la tete aux pieds et les femmes, en bikini, se bougent les fesses de facon provocante. Mais les "vrai" boliviennes ne ressemblent pas du tout a ca... Elles sont plutot timide et portent des vetements de la tete aux pieds...

A bientot,
Stef et Vero





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