Bresil - Du sud a Sao Joao del Rei

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Apres une nuit passé dans le bus, nous sommes arrivés a Porto Alegre en fin de matinée le 27 Novembre. Nous avons passé la frontiere sans aucun probleme, nous dormions... En effet, nous avions laissé nos passeports au préposé de l'agence avant
de monter dans le bus. Ce fut le passage de frontiere le plus facile que nous avons fait jusqu'a maintenant. Meme pas besoin d'etre présent... C'est plus facile d'entrer au Brésil que d'entrer au Canada, a moins bien sur d'etre canadien et d'avoir besoin d'un visa.

Porto Alegre est une ville avec une architecture de type utilitaire. Ce qui veut dire qu'a part le centre "historique" ce n'est pas tres beau car les édifices sont concus pour loger le plus de personnes possible. Un peu comme les communistes. Nous avons demandé a l'office touristique de la gare d'arrivée la liste des hotels pas cher de la ville et elle nous a répondu qu'il n'y a rien a moins de 50$R. En sortant de la gare une banderole indique des chambres a 25$R par nuit incluant le café du matin. Merci a l'office touristique... Nous avons laissé nos sacs a la chambre et nous sommes partis nous ballader dans la ville.

Porto Alegre est une ville de taille moyenne (environ 300 000 habitants), cependant, il n'y a pas grand chose a faire mis a part le marché qui occupe une bonne partie du centre ville. Cela nous a permis de nous mettre tranquillement dans l'ambiance du Brésil. On voit tout de suite la différence d'avec le reste de l'Amérique du Sud: Il y a beaucoup de descendants africains et les gens sont beaucoup dans la rue ou sur les terrasses a boire une biere. Il y a également beaucoup de vendeurs de rue qui vendent toute sorte de chose, ca va des soutiens gorge au hot dog. C'est beaucoup plus vivant ici. A premiere vue, ca nous plait. Nous sentons que ce n'est pas aussi sécuritaire qu'en Argentine, mais ce n'est pas non plus aussi dangereux que nous le pensions. Nous pouvons facilement nous ballader dans les rues de jour et de nuit sans nous faire agresser. On passe presque inapercu et les gens ne font pas de cas de notre présence.

Nous avons eu du mal a retirer de l'argent de la banque car la majorité des guichets ne prennent pas les cartes étrangeres. C'est un peu comme en Chine ou nous devions faire 10 banques différentes pour en trouver une avec le logo Visa ou Cirrus. Une fois des R$ en main, 2.85R$ est égale a 1 euro, nous avons pu manger une spécialité locale: Le Xis. C'est en fait un hamburger... Nous étions un peu décu... Surtout que nous l'avons payé le meme prix que nous payons un repas avec steak, patate, riz, frites et flagolés. Nous avons fait le tour de la ville avant la fin de journée et comme il ne restait plus rien a faire, nous avons acheté un billet de bus pour nous rendre a Florianopolis le lendemain matin. Comme nous avons déja payé la chambre, nous ne pouvons pas prendre un bus de nuit.

Nous sommes arrivés en fin d'apres-midi a Florianopolis et il pleuvait beaucoup... Nous sommes venu ici pour la plage et la météo prévoit de la pluie pour les deux prochains jours... Nous ne savons pas trop si nous devons rester ou pas... L'office touristique de la gare nous dit qu'il n'y a pas d'hotel a moins de 75R$ dans la ville et elle nous propose d'aller dans la station balnéaire qui se trouve a une demi-heure d'ici. La-bas, il y a des chambres d'hote a 40R$ avec salle de bain. Comme il ne fait pas tres beau, nous préférons rester en ville. Qui sait, il y aura peut-etre des musées!

Nous sommes sortis de la gare et nous avons cherché une chambre moins cher. A moins de 10 minutes de la gare sur la rue principale nous avons trouvé une chambre a 40R$. Dans la région des lacs les offices touristiques étaient vraiment super, mais depuis Buenos Aires c'est pas terrible. Ou bien ils n'ont pas envi de nous répondre ou ils n'ont pas les bonnes informations. Bref, nous avons pris la chambre a 40R$ et le proprio était super sympa. Il a compris notre espagnol et nous n'avons pas compris un mot de son portugais. Contrairement a ce que nous pensions, le portugais parlé est tres différent de l'espagnol. Ca ressemble plus a du russe ou de l'allemand (selon qui le parle), mais pas a du latin. Mais a l'écris c'est pas trop difficile.

Nous passons donc le reste de la journée a nous balader un peu dans la ville (sous la pluie) afin de repérer les lieux. Nous avons remarqué qu'au Brésil il y a pas mal de prostitution et meme des cinémas ou ils ne diffusent que des films pour adultes. Plusieurs hotels pas cher font aussi des tarifs a l'heure... Et notre expérience nous prouve que c'est un peu plus "bruyant"... Comme chez nous, ces filles ont des mini-jupes, des petits hauts faisant ressortir les seins, ainsi que des bottes noirs. On pense qu'elles attendent le bus... Bref, il y en a plus ici que dans les précédents pays. Il y a aussi une plus grande présence policiere a toute heure de la journée. Nous avons vu jusqu'a cinq agents armés pour remplir un guichet automatique (distributeur de billets)! Comme a Quito, nous pensons que ca devait etre pas mal plus dangereux il y a quelques années et que le gouvernement a dernierement décidé de faire le "nettoyage". Mais les gens sont tres sympas et tres honnetes. Pas trop de mandiants, mais quelques personne quand meme dorment sur le trottoir (comme a Paris). Il y a certainement des bidon-villes a la peripherie de chaque grande ville, mais nous en voyons pas du centre et nous n'y allons pas.

Apres la balade de fin de journée, nous avons mangé et nous nous sommes couchés. A notre réveil il y avait plein de petits insectes dans notre chambre. De drole d'insectes qui perdent leurs ailes et ne peuvent plus voler. Pleins d'ailes et des dizaines d'insectes rampants sur le sol. Un peu dégoutant... Nous avons pris une douche, avons nettoyer nos sacs et sommes sortis de l'hotel.

Vu qu'il pleut encore... et que nous ne voulons pas attendre ici jusqu'a ce que le soleil revienne et que nous allons revoir des plages plus tard, Stef a l'idée de faire un "day trip" a Foz do Iguazu (Chute de Iguazu). Nous decidons donc d'aller a la gare pour déposer nos sacs et acheter des billets pour un train de nuit. Nous faisons donc un bus de nuit pour nous y rendre et en faire un autre pour aller a Saint Paul (Sao Paulo). Nous ne passerons qu'une journée aux chutes. Nous payons avec la Carte Bleue Visa de Vero qui ici fonctionne comme une Carte Bleue en France. En effet, les paiements par le systeme Visa Electron, qui n'est pas présent en Amérique du Nord, fonctionne avec un code PIN et la Carte Bleue Visa francaise est compatible. Bref, c'est sécuritaire.

Nous passons ensuite la journée a nous balader dans la ville de Florianopolis. Nous avons visité un musée, qui est en fait une tres belle demeure a la francaise d'un riche marchand du 19e siecle, et la maison du Père Noel. Oui, ici aussi ils fetent Noel et il est possible de se faire photographier avec le Pere Noel. Et meme de voir sa maison... A l'intérieur, il y a des "reconstitutions" des différentes pieces de la maison du Pere Noel et des automates le représentant lui et sa famille (femme, enfant, frere, etc.) en train de manger, fabriquer des jouets ou dormir dans le lit. C'est assez mignon pour les enfants, et pour nous aussi. Sur la place principale il y a aussi la creche et des lumieres de Noel.

Nous décidons de prendre un bus pour aller a la plage. Meme s'il pleut, nous voulons voir a quoi ca ressemble car on dit que c'est tres beau. Florianopolis est la ville qui dessert l'ile Santa Catharina et on dit que c'est tres beau. Apres 40 minutes de bus, nous n'y sommes pas encore et nous décidons de rebousser chemin car nous devons prendre le bus a 18h. On nous avait dit que ca prenait moins de 30 minutes pour s'y rendre... Au Brésil, lorsque tu achetes un billet de bus de ville il est valable jusqu'a ce que tu sortes de la gare. Tu peux donc passer toute la journée dans différents bus a condition que tu ne sortes jamais des gares, ni du bus lorsque ce dernier n'est pas dans une gare. Nous avons donc fait l'aller-retour au prix de l'aller, ce qui veut dire 2R$.

Au terminal de bus, il y a des toilettes payantes, ainsi que des gratuites. Les deux ont les memes services et nous ne voyons pas pourquoi les gens vont dans celles que sont payantes...

Nous trouvons que les gens, surtout les femmes, sont plutot superficiels. Beaucoup portents des chaussures compensées de plus de 10cm, les plus vieilles et comme les plus jeunes. Elles ont des pantalons "stretch" souvent trop petits pour elles et un t-shirt trop court qui cache a peine les seins. Hommes comme femmes sont souvents tatoués et/ou ont des piercing. Les hommes nous paraissent plus cool que les femmes, meme si ca semble un peu "macho". Il arrive tres souvent qu'il y a beaucoup plus d'hommes que de femmes autour de nous.

Au Brasil, comme en Chilie-Argentine, il y a beaucoup de voitures types "européennes" a transmission manuelle comme: Fiat, Chevrolet (anciennement Opel), Peugot, Renault, Citroen, VW (meme l'ancienne Beatle), etc. En fait, a part de l'Amérique du Nord, les voitures sont "petites" et manuelles un peu partout. Il y a aussi des McDo et meme des McInternet dans quelques-uns. Nous avions déja vu les McShoes en Asie... En Amérique du Sud, plusieurs restaurants acceptent les "Ticket Restaurant", les "memes" que ceux disponible en France. Il y a aussi des hotels Ibis et des Formule 1, encore du groupe Accor. Et il y a meme des FNAC, en plus de Carrefour, Shell, Esso, Nestle et les marques locales. Nous n'avons pas vu pour l'instant de banque Francaise. La seule banque canadienne que nous avons vu en dehors du Canada est la Scotia Bank au Chilie. Tous les produits sont disponibles dans les supermarchés et depuis le Chilie on peut boire l'eau du robinet. Bien entendu, les brésiliens sont des fanatiques du foot! C'est d'ailleurs le pays ayant remporté le plus de coupe du monde. Et quel est le pays ayant remporté la premiere coupe du monde? L'Uruguay.

Apres 14h de bus, nous sommes arrivés le 30 novembre vers 8h a Foz do Iguazu, et comme nous avons bien dormis dans le bus, nous avons pu attaquer cette journée en forme. Nous avons pris des informations sur le site a l'information touristique puis avons acheté notre billet pour aller a Sao Paulo le soir meme. Nous avons fait 2000km de bus pour voir des chutes, vous allez dire que nous devenons fou... mais franchement ca en vallait le coup!

Nous avons du prendre plusieurs bus pour joindre le site et nous y sommes arrivés vers 10h30. Les chutes d'Iguazou (ou Foz do Iguacu en portugais) sont partagés sur 3 pays: le Bresil, l'Argentine et le Paraguay. Il y a en tout 275 chutes étendues sur 2,7km. Certaines peuvent faires jusqu'a 80m de hauteurs, cependant, la majorité fait environ 60m... c'est deja pas mal! La plus importante des chute est Garganta do Diabo (la gorge du diable), elle forme un U de 150m de large et 700m de long, c'est tres impressionnant. Nous avons parcouru le sentier longant les chutes (1,2km) et avons passé 5h a les admirer. Ca vallait vraiment le detour, c'est tres beau et tres impressionant, surtout Garganta do Diabo ou l'on voit des milliers de tonnes d'eau se deverser a la seconde, ca fait un bruit énorme et on est aussi un peu mouiller, mais ca fait du bien car il faisait cette journée la environ 40°. Nous sommes repartis en direction de la ville reveurs et tres content de notre journée. Nous avons pris une biere a la gare puis sommes repartis pour 15h de bus qui ont fini par faire 20h car le bus a pris du retard.

Nous avons été reveillé le matin par un controle de police, il nous a posé plusieurs questions en portuguais biensur et comme nous ne comprenions pas tout, il nous a laissé tranquille. Nous pensons qu'ils cherchaient surtout des passeurs de drogue, les chutes d'Iguazu sont proches du Pantanal (jungle/savane) et c'est facilement accessible de la Bolivie, pays transitoire pour la drogue venant de Colombie. Les bus depuis le chilie sont vraiement tres confortable, ils s'incline et il y a des toilettes, nous avons des tickets pour nos bagages, qui sont mis dans les souttes. C'est vraiment different de ceux de Bolivie qui étaient beaucoup plus rudimentaire avec les bagagaes sur le toit du bus.

Nous sommes finalement arrivés a Sao Paulo le 1 Décembre vers 14h, un peu fatigué, surtout Stef qui a vieilli d'un an dans la nuit et ca fait aussi deux nuits de suite que nous passons dans un bus. Il y avait un monde fou a la gare, nous étions un peu étourdis par tout ce monde et comme on nous avait dit que ca craignait, nous avons decidé de prendre le metro pour aller dans le centre ville. Nous sommes allés dans le quartier pas trop cher du centre pour trouver un hotel.

Comme nous n'avons pas envi de chercher, nous prenons une chambre dans le premier que nous visitons qui est a 30R$ par nuit. Nous découvrirons plus tard que notre quartier possède plusieurs hotels "à l'heure" et que le notre se trouve aussi dans cette catégorie, mais a plus petite échelle. Il n'y a pas vraiment de prostituées, mais des couples viennent faire leurs "affaires" et rendent la chambre au bout d'une heure. Les quartiers changent tres vite d'une rue a l'autre et le notre bien que peu reluissant nous a paru quand meme assez sécuritaire. Le quartier dans lequel nous sommes ressemble un peu a la rue du commerce en France, il n'y a que des vendeurs d'éléctronique et d'informatique. Il y a de nombreux magasins et aussi des vendeurs de rue qui essaient de revendre des marchandises probablement volées.

Apres une bonne douche, ca fait deux jours que nous n'en avons pas pris une, nous allons nous ballader dans les rues de la ville. Nous avons pris un bon repas, les assiettes étaient énormes et nous avons eut un peu de mal a marcher ensuite. Nous avons fait un tour dans le centre de Sao Paul et a premiere vue, ca n'est pas dangereux. Nous avions entendu dire et lu que Sao Paulo était une ville tres dangeureuse, mais nous avons trouvé que ce n'était pas pire que Paris. Du moins dans le centre ville. Nous ne sommes bien sur pas allés en banlieue et encore moins dans les Favella (bidon-ville). Nous pensons que c'est probablement a partir de la peripherie du centre que ca commence a etre moins rassurant. Cependant, il est vrai aussi que certains quartiers du "centre" nous ont semblaient assez pauvre et certainement a éviter la nuit. Il y a dans ces quartiers des déchets partour, les batiments sont tagués et il y a l'air d'y avoir beaucoup de squat.

Nous avons cherché un bon restaurant pour feter l'anniversaire de Stef, mais comme c'est notre premiere journée et que nous avons encore pas eut le temps de faire tous les quartiers, nous n'avons rien trouvé mis a part des fast-food (tres present a Sao Paulo). Nous décidons donc d'étancher notre soif plutot que de remplir nos estomacs! Nous allons donc dans un piano-bar panoramic situé au 42eme étage d'un vieux batiment chic italien. C'était tres beau a l'interieur, et tres chic... ca nous change. Mais le mieux était la superbe vue que nous avions. Nous ne pouvions pas voir toute la ville, car c'est énorme, mais nous en avons eut un bon appercu. C'était génial! Nous avons assisté au couché de soleil sur la ville et a l'apparition de milliers de petites lumieres. Nous avons pris deux bouteilles de vin blanc... nous avions tres soif, et avons commandé des "ballotins" de poissons... pour une petite faim. Nous sommes rentrés, a pied sans aucune crainte, avant que les portes de notre hotel ferment a minuit.

Nous nous sommes reveillés par le bruit le samedi matin (02/12), c'est un hotel tres bruyant, mais nous n'avons pas envie de changer car nous n'allons pas rester tres longtemps a Sao Paulo. Nous nous sommes de nouveau promenés dans la ville et avons decouvert des nouveaux quartiers. Il y a quelques églises interessantes mais pas beaucoup de musée. De plus nous ne sommes pas tres aidé avec notre guide qui n'indique pas vraiement ou sont les musées. Nous avons avons passé une tres belle journée a la découverte d'une ville surprenante mélant une archtitecture coloniale un peu délabré, une architecture tres moderne et des batiments tres salle sur le point de sécrouler, mais probablement encore habités

Nous avons vraimenent beaucoup marché aujourd'hui et nous n'avons eut aucun probleme. Il y a quand meme une grosse présence policiere et quelques hélicopteres qui rayonnent la ville. Nous avons rencontré des gens tres serviables et honnetes autant dans la rue que dans les magasins ou restaurants et ils essaient de nous comprendre en espagnol. Par contre nous avons vu aucun touriste... ils sont probablement sur les plages. Un quartier de la ville est tres riche avec des immeubles d`habitations, des magasins, des banques autour d`une rue principale. La ville compte 17 millions d`habitants, ce qui en fait la 3e plus grosse du monde. C`est plutot propre, avec quelques gens qui dorment dehors. En général les immeubles sont un peu délabrés.

Le dimanche 3 decembre, aussi nous nous sommes promené dans la ville. Il y avait un marché d'artisants avec sac en cuir, peinture, bijoux, etc et stand de nouriture chinoise, Nous y avons mangé un bon plat de vermicelle chinois. Nous avons visité un musée sur les arts religieux et quelques églises.

En marchant dans les rues nous avons été invité a assisté a une "messe" dans "l'église de la longue vie", une genre de secte comme les autres. Mais ici il y avait une groupe de musicien (batterie, guitare et chanteur) et les gens chantaient la bonne parole. Cette église est probablement liée a Israel car il y avait deux drapeux de ce pays a l'intérieur. La femme du curé est venu nous voir pour savoir qui nous étions et elle est repartie chanter avec son mari. Ce fut divertissant. Nous avons vu plusieurs églises, ou sectes, de ce genre au Brasil.

Apres Sao Paulo, nous avons pris un bus du matin et sommes arrivés a Belo Horizonte le 4 Novembre en fin de journée. Nous avons donc passé toute la journée dans le bus... Par chance, nous avons quitté Saint Paul le bon jour car il y a eu tellement de pluie que les rues dans le centre en étaient inondées (voitures submergées). Belo Horizonte est une des plus grande villes du Brésil et il n'y a pratiquement aucune attraction touristique. Cette ville est depuis le début du 19e siecle la capitale de la région de Minas Gerais (les mines). La région industrielle du Brésil se situe dans le triangle formé par Belo Horizonte, Sao Paulo et Rio de Janeiro. C'est la région la plus peuplé du Brésil. Nous avons rapidement trouvé un hotel pres de la gare et nous avons fait un petit tour a pied vers le centre. Notre guide Lonely Planet dit que ca craint ici mais nous n'avons eu aucun probleme.

Apres un repas a 4R$ et une biere a 2R$, nous avons un peu regardé la télé satellite avant de nous coucher. Depuis que nous sommes au Brésil, nous prenons un plat pour deux. Ce plat est normalement pour une personne mais il y en a tellement que c'est assez pour deux personnes. C'est a base de riz, patate, frite, flagolé, une salade et une viande de boeuf. En Amérique du Sud nous mangeons beaucoup de riz et de boeuf, et peu de patate.

Le lendemain nous avons pris le bus de 7h pour nous rendre en 2h a Vila Rica do Ouro Preto (Ville Riche d'Or Noir). Cette ville fut fondée au début du 18e siecle suite a la découverte d'or dans la région vers 1800. On dit qu'en une centaine d'années la région a fournit pres de la moitié de tout l'or du monde, soit plus de 1500 tonnes (un musée indiquait aussi 1200t). Avant la découverte d'or ici, les Portugais s'étaient pratiquement uniquement installés sur la cote et la colonie ne fournissait pas de métaux précieux. Contrairement aux colonies espagnoles, il n'y avait pas d'argent ici. Et pourquoi est-ce que les Portugais étaient uniquement ici et pas ailleurs en Amérique? Et bien la réponse est le fameux Traité de Tordesillas qui a divisé le monde en deux avec l'approbation du pape a la fin du 15e siecle. L'empire portugais se trouvait surtout en Afrique, Inde et Asie du Sud-Est.

Les mines furent d'abord exploitées pas les indigenes mais rapidement ceux-ci furent remplacés par des esclaves africains achetés en Afrique. Les indigenes n'étaient pas assez flexible et ils mouraient "trop" rapidement... Au 18e sielce, les hollandais ont pris une grande partie de l'empire portugais en Orient et le Portugal survécut grace aux mines de sa colonie du Brésil. Le cinquieme de tout l'or devait aller a la couronne portugaise. Meme les moules en céramique pour fabriquer les lingots d'or devaient etre acheté a Lisbonne! Cet or a aussi profité aux anglais qui, en pleine ère industrielle, ont su tirer profit de la situation.

La ville de Ouro Preto est aujourd'hui pratiquement comme elle était au 18e siecle. Elle fut créé comme capitale de Minas Girais mais la chute de la production d'or a la fin du 18e siecle marqua la fin de cet ere. On est passé de 30g par tonne a environ 5g par tonne, ce qui n'est plus rentable. La capitale fut alors transféré a Belo Horizonte et la région "oublié". On dit qu'il y a avait plus de 100000 habitants a Ouro Preto au milieu du 18e siecle, soit 5 fois plus qu'a New York ou Rio de Janeiro a la meme époque, et qu'elle fut une des plus riches d'Amérique. Les esclaves "produisaient" entre 100 et 150g d'or par jour. Il y avait meme un roi africain détroné du nom de Chico Rei qui était esclave ici. La période 1725-1750 fut la plus profitable pour la région et c'est a cette période que les belles églises baroques furent construites.

Lors du déclin de la production d'or, la couronne portugaise croyait que cette chute étaient du aux esclaves qui volaient cet or et ils des mesures assez séveres furent prises alors. Ce qui déboucha, en 1789, à la révolution du nom de Inconfidencia Mineira, qui fut la première du genre au Brésil. C'est a partir de ce moment que les idées républicaines, venant de France, commencerent a se propager ici. Avant le 19e siecle, les industries étaient interdites au Brésil qui ne pouvaient que faire de l'exportation de matieres premieres et importation de produits manufacturés. L'église fut quant à elle le principal promoteur des arts, religieuses biensur, de cette période et les ordres interdites dans la région de Ouro Preto afin de limiter les pertes de bénéfice a la couronne portugaise.

Nous avons donc passé deux jours ici. L'office du tourisme nous a indiqué un hotel a 25R$ par personne et nous avons trouvé une chambre à 30R$ près de la gare de train (il n'y a plus que des trains a vapeur touristiques aujourd'hui). La ville est tres jolie, un peu comme le Petit Champlain a Quebec ou les vielles villes de France avec les rues en pavées. Il y a plusieurs églises baroques, quelques musées, des places, etc. C'est la plus belles villes anciennes que nous voyons depuis la Bolivie. Nous avons aussi visité la ville de Mariana qui est a 10-15km et qui est aussi belle que Ouro Preto. En tout, nous avons visité une dizaine d'églises et deux musées, ainsi qu'une ancienne mine d'or qui est fermé depuis les années 1980s.

Au musée de la gare de train on y expliquait que Heron de Alexandrie inventa une "machine a vapeur" tres primitive au 1e siecle, mais la vapeur ne fut pas réellement exploitée avant le 17e siecle avec la machine de Papin, un francais. Au cours des siècles, les mines furent exploitées toujours plus profondémment afin d'y récupérer les minéraux. Le probleme qui survient avec la profondeur est l'accumulation d'eau provenant de la pluie et des nappes phréatiques. Il faut donc vider l'eau de ces mines. Charles II, roi d'Angleterre, a besoin de ces mines pour le développement économique de son pays et il demande, au 17e siecle, a la Royal Society de trouver une solution au probleme d'eau. En 1668, Thomas Savery invente la machine a vapeur qui va tout changer et qui va permettre de retirer l'eau des mines beaucoup plus rapidement qu'au sceau. C'est le début de l'ere industrielle et du développement de l'Angleterre comme 1ere puissance mondiale. La machine a vapeur va permettre de faire plus à moins cher (moins de temps et main d'oeuvre), et l'Anglettere va devoir épuiser ses surplus...

Nous avons visité une ancienne mine d`or qui était assez intéressant, mais pas autant que celle de Potosi. Nous avons pu visiter quelques centaines de metre de la mine, mais celle-ci comporte plus de 20km de tunnel. La moitié des tunnels est submergé d`eau qui est vraiment tres claire. A la sortie, notre guide nous a montré comment filtrer la terre pour en extraire l`or. Vero a aussi essayé mais elle n`en a pas trouvé beaucoup...

Nous avons pris le bus de 9h30 pour aller a Ouro Branco qui est a 1h d'ici. De la, nous devions prendre un bus pour Congonhas mais comme nous devions attendre 2-3h pour le prochain, un touriste allemand nous a proposé d'y aller en taxi et de ne payer que le meme prix que le bus, soit 10R$ pour les deux. Comme il n'a que deux semaines au Brésil, il ne veut pas attendre le bus et il veut prendre le taxi tout de suite. Ca nous arrange... Congonhas est une petite ville industrielle sans intéret, sauf pour la "Basilica do Dom Jesus de Matosinhos" et ses 12 prophetes fait par Aleijadinho. Cet homme est un des plus populaire sculteur du Brésil. Son vrai nom est Antonio Francisco Lisboa. Il est né au Brésil en 1730, d'un pere architecte portugais et d'une mere esclave africaine, et mort en 1814. Plusieurs scultures en pierre ou en bois que nous voyons dans la région sont de lui et la plupart des églises en ont au moins une. Dans la trentaine, une maladie lui a fait perdre l'usage de ses mains et de ses pieds. Il s'est donc attaché les outils nécessaires a sont travail a ses bras et il a fait des merveilles! On l'appelle le Michelange Brésilien. Tout son travail est de style baroque-rococo tournant autour de la religion catholique.

Les 12 prophetes de la basilique de Congonhas ont tres bien été exécutés, malgré leur air (habillement, coiffe et barbe) un peu trop portugais... Les six chapelles qui se trouvent devant la basilique contiennent des scultures en bois du meme artiste qui représentent des scenes de la bible. Tout est tres réaliste. Apres tout ca, nous avons mangé un bon plat et nous avons marché jusqu'a la gare routiere (rodoviaria en portugais). Le prochain bus pour Sao Joao del Rei (prononcé Saint Jean) part dans 1h30. Une fois a Sao Joao nous prenons tout de suite un autre bus pour Tiradentes qui, selon notre Lonely Planet, est un petit village magnifique. Nous y arrivons donc en fin de journée. Apres 1h de recherche infrutueuse pour trouver un hotel pas cher, nous finissons pas prendre une chambre a 65R$, ce qui en fait la plus cher d'Amérique du Sud. A 22 euros, ca fait quand meme pas beaucoup...

Tiradentes est vraiment tres petit et nous en avons vite fait le tour... Comme c'est une architecture coloniale portugaise, ca ressemble pas mal aux tres dernieres villes que nous venons de visiter. Mais c'est vrai que c'est assez mignon. Les maisons sont peintes en blanc et une autre couleur. Chaque maison est différente. Les rues sont en pierre. Une belle place publique et des églises baroques. Nous avons aussi fait une petite randonnée dans la foret environnante de type "atlantic rain forest". Il y a aussi un jolie train touristique a vapeur avec des wagons d'époque qui fait les 15km séparant Tirandentes et Sao Joao del Rei. Nous avons finalement pris le bus de 16h55 le 8 Decembre pour retourner a Sao Joao del Rei où nous avons dormi dans un hotel de type colonial, qu'on nous avait conseillé, près de la gare de train et nous y avons tres bien dormi.

Nous sommes arrivés a Sao Joao le jour de l'anniversaire de sa fondation et il y avait plein de gens dans les rues, ainsi que des animations sur une des places publiques. Nous avons eu beaucup de mal a trouver quelque chose a manger... Nous aimons bien les plats avec riz-viande-légume, mais nous n'en avons pas trouvé ici. Nous avions le choix entre pizza, hamburger et pastel. Un pastel est un genre de samossa (ou friand), une pate frite remplie de viande. Nous avons opté pour la pizza, qui ici ne contient pas de sauce tomate mais beaucoup de fromage. Un pizza revient a 6 fois plus cher qu'un repas riz-viande-légume que nous avons l'habitude de manger au Brésil. Apres ca, une bonne biere fraiche sur une "terasse" (table et quatre chaises en platique sur le trottoir) afin de regarder les gens passer. Nous sommes pres d'un bar populaire et c'est vendredi.

Finalement le 9 Decembre nous avons visité Sao Joao, encore une ville coloniale portugaise. Tres belle, mais comme les autres. Il y a le centre historique et le reste de la ville "moderne". C'est une petite ville et il n'y a rien a part du centre. Nous avons visités quelques églises et marché dans les rues pavées a la recherche d'un bon repas pour ce midi. Nous avons finalement opté pour l'éternel sandwich jambon-fromage. Nous prenons le bus de 14h pour nous rendre a Petropolis qui est a 1h30 de Rio de Janeiro.

En passsant, la "Companhia Vale do Rio Doce" du Brésil est la plus grosse compagnie miniere d'Amérique et une des plus grosses du monde. Il y a plusieurs mines au Brésil.

Contrairement a ce que nous pensions, il n`y a pas beaucoup de café Internet au Brésil et nous avons beaucoup de mal a en trouver un qui ne soit pas a 3 euros l`heure.

A bientot,

Stef et Vero





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