Venezuela - Nos Aventures

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Nous avons traversé la frontiere du Venezuela le 13 janvier 2007. Le temps que nous passions la frontiere et que l'on trouve un moyen de locomotion pour Santa Elena de Uairen (20000 habitants), la première ville a 15km de la frontiere, il était au moins 15h. Nous aurions pu prendre un taxi, mais nous préférions la méthode difficile: Faire du stop (du pouce). Après quelques voitures sans succès, un soldat de la frontiere a arrêté un pickup et a demandé à son conducteur de nous ammener. Nous avons donc fait les 15km de cette facon...

Une fois une chambre trouvée dans le centre du village, nous avons mangé un hotdog (spécialité du pays) et des brochettes. Nous étions fatigué mais il a quand meme fallu que l'on aille acheter notre billet de bus pour le lendemain. La gare de Santa Elena se trouve a 2km du village... Pas très pratique pour ceux qui ont besoin, comme nous, de prendre le bus. Et pour réserver ou avoir de l'information sur les horaires de bus, il faut se rendre à la gare. L'ancienne gare se trouvait juste a la sortie du village et elle fut déplacée à 2km afin que les clients prennent le taxi, ce qui stimule l'économie locale. Le pire dans tout ca est que les bus continuent de venir à l'ancienne gare pour leur maitenance! Ce n'est donc pas une question de circulation... Nous avons pris nos billets pour le lendemain soir, un bus de nuit, et comme la gare nous a paru loin, nous avons demandé à un 4X4 si nous pouvions revenir avec eux au centre-ville pour ne pas refaire les 2km à pied. Les gens nous ont parru sympatiques au premier abord et nous avons l'avantage de comprendre et de parler l'Espagnol par rapport au Bresil où nous avions un peu de mal à communiquer en portuguais.

Nous avons passé le reste de l'apres-midi a faire le tour du village... c'est un petit village coincé dans une vallée, il n'y a pas grand chose a faire et comme nous étions fatigués nous nous sommes couché tot. Le sport national du Venezuela est le Baseball. Quand même étonnant pour un pays qui dit ne pas aimer les USA. Il y a donc des terrains de baseball un peu partout et on voit des gens se lancer la balle. Mais le football européen (soccer) reste quand même très populaire.

Le lendemain, le 14 janvier, nous sommes retourné à la gare car il y avait une erreure sur l'horaire. Il avait réservé a 19h30 au lieu de 21h. C'est ca quand on écoute pas ce que le client demande... Sur le retour (de la gare), nous en avons profité pour faire une balade dans les montagnes environnantes. Le payasage est très sec, ils appelent cette region la savanne et il y a des plateaux montagneux de faible altitude. C'est dans cette région que se trouve la plus haute chute du monde, la Salto Angel, qui fait pratiquement 1000m de haut. Nous ne la verrons pas car elle est très difficile d'accès, mais surtout ca coûte plus de 200$US par personne pour voir une chute qui n'a pas beaucoup d'eau à la saison sèche (maintenant). Il y a plusieurs autres chutes dans les environs, mais ca ne nous intéresse pas beaucoup. Il y a aussi des mines de diamants depuis les années 1930s. A la fin de notre randonné de 2h nous avons traversé un "village indigène" à la sortie de Santa Elena, mais il n'y a pas beaucoup de différence avec un village classic, les indigènes sont habillés commes les autres habitants, et rien n'est vraiment typique de leur culture. Encore mois que dans une réserve indienne au Canada. Nous avons un peu tourné en rond en attendant de prendre notre bus de nuit partant a 21h... Nous avons rencontré deux "suédois", un est né au Chilie et l'autre en Iran, et nous avons dicusté avec eux. Ils font aussi le tour de l'Amérique du Sud.

Nous n'avons jamais fait un trajet de bus aussi penible... la climatisation était fraiment trop forte, il faisait 17 degrés Celcius à l'intérieur du bus et le chauffeur ne voulait pas augmenter la température. Nous avons eut froid toute la nuit, meme avec une polaire et un kway. Avant de partir, Vero lui a demandé et il n'a pas trouvé mieux que de lui dire qu'il n'était pas possible de la régler. Il disait: "C'est automatique". Comme si "automatique" voulait dire "fixe". Elle a profité qu'il était occupé à autre chose pour aller changer la temperature elle-même à l'avant du bus. C'est vraiment prendre les gens pour des cons! C'est un bus hyper moderne avec TV, DVD, toilette... Le bus a commencé à rechauffer, mais quand nous sommes partis, le chauffeur a rebaissée la temperature. Nous avons donc pris les protèges têtes poour nous couvrir un peu..., mais le chauffeur l'a vu car il y a une camera et il a arreté le bus pour nous les faire remettre en place et en nous menacant de nous ramener a la gare si nous n'étions pas contents. Nous avons obtemperé mais pas sans rien dire (en espagnol). Une seule personne était d'accord avec nous...

Une fois le bus reparti, Vero a demandé aux gens pourquoi ils ne disent rien. Ils ont aussi froid que nous car ils prennent des gros manteaux et des couvertures avant de monter dans le bus. Il n'y a pas eut grande réaction... il y a meme une fille qui est convaincu que la temperature ne se règle pas (car le chauffeur l'a dit). Mais en plus du froid, il y a eut des films cons toute la nuit, et comme ce sont de DVD copiés avec 4 ou 5 films par CD, il n'y a eut que des films avec le meme acteur... et pas un des mieux! Tous les passagers avaient froid et aucun ne regardait les films... Ce sont vraiment des moutons ces gens-là! On peut leur dire n'importe quoi et ils y croient.

Nous sommes finalement sortis de ce frigo vers 8h30 (15/01). On dit frigo car il faisait tellement froid à l'intérieur qu'il y avait de l'eau coulait a l'extérieur des vitres à cause de la condensation!!! L'hiver au Canada il y a de la condensation a l'intérieur car il fait froid à l'éxtérieur et chaud à l'intérieur, mais nous n'avions jamais vu l'inverse! Après avoir pris nos bagages nous nous sommes dirigés vers le centre-ville de Ciudad Bolivar. Comme les Posadas, chambre d'hôte, sont plus cher (contrairement au Brésil) que les hotels, on nous a conseillé de nous diriger vers les hotels... et nous sommes allés au Ritz! Rien à voir cependant avec l'hotel de luxe, nous avons pris une chambre à 20 bolivarnos (soit 8 euros) et à ce prix la nous avons eut un lit a ressort pire qu'une trampoline, quelques petites bêtes et des toilettes à partager pas forcément propres. Nous avons quand meme bien dormi car nous étions fatigués ce soir-là.

Nous avons fait un tour de la ville, mais après 2h de marche, nous avions quasiment fait le tour. Le centre-ville est tres jolie avec une architecture coloniale intéressante et assez bien restaurée. Les maisons sont peintes de toutes les couleurs et c'est assez jolie. Mais n'aillant plus rien a faire, nous sommes partis a la recherche de l'office du tourisme pour avoir plus d'information sur la ville... malheureusement le seul musée de la ville est fermé pour rénovation (encore un) et le reste se limite a quelques maisons ou seul l'entrée et le patio principale sont accessibles aux visiteurs. Ciudad Bolivar (Ville Bolivar) est une ville de 300,000 habitants qui fut le lieu ou Bolivar, le libérateur du 19e siècle, recu les troupes anglaises et partit faire la guerre d'indépendance contre les espagnoles. Avant l'indépendance la ville portait le nom de Angostura.

N'ayant plus rien a faire, nous avons décidé de faire une promenade dans le jardin botanique... nous n'avons pas vraiment eut le temps d'y voir les plantes... A peine nous avions parcourru 50m que deux jeunes d'une vingtaine d'années ont essayé de nous prendre nos affaires. Il y en avait surtout un aggressif qui a tout de suite vu le sac de Vero et qui a tout de suite essayé de le lui arraché. Nous pensions qu'il venait nous parler amicalement... Heureusement que c'est un bon sac, il n'a pas pu le prendre. Vero s'est deffendue et Stef est venu l'aider. Comme ils ont vu que nous n'allions pas nous laisser faire, ils ont abandonné et sont partis. Nous avons arrêtée une voiture et ils nous ont emmené à la station de police du parc, nous avons d'écris les deux voyoux et un policier est partis a leur recherche, mais il est revenu 10min après sans personne. Un peu normal car il était maigre comme Stef et il était en vélo...

Nous commencons à en avoir assez de devoir nous limiter aux quelques rues touristiques et nous n'aimons pas nous faire agresser car nous sommes touristes. Ce sont toujours des jeunes, ils ne nous ont rien pris pour l'instant (sauf un pickpocket a Salvador), mais ca marque pour le reste d'apres-midi et ca nous gâche un peu le plaisir de visiter un pays. D'un cote nous nous faisons aggresser, mais heureusement qu'il y a quand même quelques personnes sympatiques avec qui nous pouvons parler. C'est le premier pays espagnol ou les gens nous parlent un peu plus que pour nous demander d'où nous sommes. Ces personnes restent cependant rares. On nous a quand même expliqué que le problème chez les jeunes (et les plus simples d'esprits) est que le gouvernement actuel, Chavez, a tres souvent des discours anti-gringo. Comme nous sommes "blancs", nous sommes pour eux des gringos et plusieurs ne nous aiment pas trop. Ils ont un peu raison d'en vouloir aux pays riches, mais ils doivent faire la différence entre un touriste et les gouvernements néolibéraux. Chavez et la télé mettent tous les mots du pays sur la faute des ocidentaux.

Le 16 janvier nous avons pris un bus vers 8h30 de Ciudad Bolivar pour Puerto La Cruz afin d'y prendre un minibus allant a Santa Fe. Notre guide de voyage nous dit que c'est un village de pêcheur tres populaire avec les touristes étrangers car il y a une bonne infrastructure, de la plongée et du snorkeling. C'est aussi un village sur la mer des Carraibes avec une plage de sable doré. Nous y sommes donc arrivés vers 15h, nous avons pris le temps de manger et retirer un peu d'argent a Puerto La Cruz, et sommes arrivés apres une heure dans ce fameux village de pecheur. Nous avons été tres décu par Santa Fe car nous nous attendions à un beau village et nous nous sommes retrouvés dans un village assez pauvre avec quaisment aucune infrastructure touristique. Le style d'endroit ou nous n'avons pas envi de rester très longtemps (surtout Stef). Nous avons pris une chambre dans un hotel sur la plage et nous sommes parti faire une balade. Effectivement, c'est un petit village et il n'y a pas grand chose à y faire, il y a une rue principale, quelques bateaux de pecheur, des pelicans et la mer qui est plutot sale a cause des déchets deversés par les pecheurs. La plage est belle, mais pas plus que ca. Et contrairement à ce que nous croyions l'eau de la mer est froide. Ce ne donne pas envi de rester...
Nous avons quand meme passé une belle soirée puisque nous avons parlé avec d'autres touristes (couples italiens et belges), un jeune francais qui habite ici depuis plusieurs années, un autrichien plus agé qui habite ici et des locaux. L'autrichien est assez bizarre... Ici on l'appelle le "gringo de la montana" car il est guide de montagne. Il peut aussi te procurer tout ce dont tu as besoin et qui ne se vend pas dans une épicerie... Le jeune francais quant a lui habite ici depuis qu'il a 7 ans et il vit dans une situation peu enviable... Sa mere vend des crepes dans les rues de Caracas et il traine avec ses copains dans les rues. Bref, l'autrichien nous a fait un feu sur la plage et il a fait cuire deux gros bons poissons que nous avons mangé. Quelques bières, un feu, des conversations et au lit! Une bonne ambiance et un bon repas... que demander de plus?

Comme il ne faisait pas beau le 17 Janvier, nous avons décidé de ne pas rester à Santa Fe et nous avons pris un minibus en fin de matinée pour nous rendre à Cumana qui se trouve à une heure d'ici. Selon notre guide de voyage, Cumana serait la plus vielle ville coloniale d'Amérique du Sud (sans compter les antilles), mais il ne reste maintenant pratiquement plus d'édifice de cette époque à cause des tremblements de terre. Ce n'est donc pas une jolie ville coloniale... Ce qui est certain est que Antonio José de Sucre est né ici en 1795 et nous avons visité sa maison familiale, qui est maintenant un musée. Musée peu intéressant... Sucre fut celui qui remporta la bataille de Ayacucho en 1825 au Péru contre les espagnols. A 11 ans il débute ses études d'ingénieur militaire, à 16 ans il est commandant du corp des ingenieurs de la Isla Margarita et à 25 ans il devient député. Il sera assasiné en 1830. A part de deux musées, il n'y a rien a faire ici et dès le lendemain matin nous sommes reparti sur la route. L'hotel que nous avions était tres basique... Du style de ce que nous avions en Inde...

Le lendemain, comme il n'y avait pas du bus pour Carupano le matin, nous avons pris un "por puesto". Dans ce cas-ci, ca peut aussi être un minubus ou un pickup, ce fut une vielle grosse voiture américaine dans lequel 6 personnes (incluant le conducteur) partagent. La plupart des voitures que nous avons vu au Venezuela, sauf autour de Caracas, sont des voitures de ce type (Brougham, Malibu, LTD, Charger, Caprice Classic, etc.) et plusieurs de celle-ci ont des roues/pneus deux fois plus large que la normale. Comme l'essence ne coute pas cher, le Venezuela est le plus gros exportateur de pétrole aux USA, ils peuvent conserver ces grands consommateurs de carburant. Je ne me rappellais plus que c'était aussi confortable et puissant. Bref, apres deux heures de route où le conducteur a dépassé toutes voitures et camions qui se trouvaient devant nous, nous voila arrivé a Carupano. D'ici nous avons tout de suite pris un minibus pour Rio Caribe car il n'y a aucun attrait touristique a Carupano. Ce n'est qu'une ville de transit.

Le Venezuela exporte du pétrole depuis plus de 140 ans!! Mais la première fois que le Venezuela a exporter du "brut" fut en 1535 afin pour la reine d'Espagne. En effet, les indigènes utilisaient le "brut" pour faire de la lumière la nuit, colmater les trous de la toiture (plus tard les européens utiliseront aussi le brut pour colmater les bateaux en bois) et aussi comme médicaments. L'héritier au trone étant malade la reine demanda à sa colonie de lui fournir du pétrole brut afin de soigner son fils, mais l'histoire ne raconte pas s'il y survécut... A l'indépendance Simon Bolivar décréta que les mines (ce qui inclut le pétrole) appartiennent à l'état. Mais au cours des années qui suivirent le pays vendit des concessions de plus en plus avantageuses aux compagnies pétrolieres (la plupart étrangère). La première compagnie de pétrole du Venezuela fut fondée au 19e siècle et porta le nom de Petrolia. Mais la principale compagnie étrangere fut la Royal Dutch Shell, aussi connu comme "Carribean Petroleum", Colon Development ou Venezuelan Oil Concession. La Standard Oil, du New Jersey, arriva en 1925. Mais ce fut la Shell qui obtint les concessions sur la plus grande réserve de pétrole du pays... Le Venezuela fut un membre fondateur de l'OPEP en 1960. Depuis les années 70 les tendances dans le pays vont vers la nationalisation du pétrole. Ce qui est absolument très normal. Chaque pays du monde devrait nationaliser ses resources naturelles. Ce sont elles qui permettent à un pays de s'enrichir et de développer son économie. La nationalisation permet aussi de réduire les impôts, de rendre l'éducation et les soins de santé gratuits. De plus, pour un pays en voie de développement le secteur des services, ainsi que celui de la production, ne sont pas assez développé pour permettre de les vendre à l'extérieur du pays. Un pays ne peut devenir riche qu'en ayant une balance commerciale positive sur plusieurs années (et sans dette).

Rio Caribe est une petite ville de 30000 habitants. D'ici il est possible de se rendre à de tres belles plages, à condition d'avoir une voiture ou de la patience. En effet, sans sa propre voiture il faut s'assoir à l'arriere d'un pickup pendant une demi-heure et ensuite marcher 1h30 afin d'arriver a la plage de Merida, la plus belle de la région. C'est vrai que c'est une tres belle plage, avec cocottier et la mer des caraibes, mais Stef ne croit pas que ca en vaut le coup. Nous avons dormi deux nuits a Rio Caribe, dans une chambre d'hôte. Ce que nous ne savions pas est que le resto d'a coté se tranforme en buite de nuit le vendredi soir... Les villages qui se trouvent plus près des plages, comme celui de Merida, sont ce qu'ils sont: Des villages. Quelques maisons, une rue et pas de resto ni marché. Nous aurions pu y dormir, mais nous nous y serions ennuyés. Bref, Rio Caribe est une petite ville ou il n'y a pas grand chose à faire... A part Internet... Et une église moderne... Que deux nuits ici et nous repartons vers Caracas.

Les femmes du Venezuela ne sont pas aussi belles qu'on le dit, elles sont généralement assez grosses. Par contre il est vrai que plusieurs ont des seins "parfait" car plusieurs ont recours a la chirurgie esthétique... Mais a part les seins trop ronds, ca ne vaut pas le détour. Le marché du coin de la rue s'appelle à Paris "l'arabe du coin", à Montréal le "dépanneur" et au Venezuela "le chinois du coin". En effet la plupart des épiceries que nous avons vu en "province" sont tenues pas des asiatiques. Il y a aussi des restos chinois tenus par des vrais asiatiques. Un riz frit avec poulet coute 7000Bs alors qu'un McMenu coûte 12000Bs. La plupart des gens ne savent pas utiliser leur argent efficacement car les McDos sont pleins...

Le 20 Janvier nous avons pris un bus pour nous rendre a Puerto La Cruz, une ville touristique très populaire avec les locaux (mais pas trop avec les étrangers). Ici les hotels sont plus cher que la moyenne du Venezuela et en prime tu as les cafards (coquerelles). Les habitants du Venezuela sont très fan de la climatisation, nous n'avons pas trouvé une chambre sans clim et avec ventilateur. Nous n'aimons pas la climatisation... C'est mauvais pour l'environnement. Ca produit plus de chaleur que ca n'enlève de froid, sans compter l'électricité et le fréon. A Puerto La Cruz nous avons vu des vrais "arabes" dont deux femmes portant le foulard. Il y a aussi plusieurs endroits qui servent des "chawarma", une sorte de Kebab. Au Venezuela il y a aussi des mosques perses. D'ailleurs le gouvernement du Venezuela et celui de l'Iran collabore ensemble pour faire front commun aux américains. Des experts sont échangés et il y a même un projet de fabrication de voitures. L'Iran possède déja depuis longtemps une production nationale de voitures. Mais a part le pétrole, ces deux pays n'ont rien en commun. Le Venezuela est chrétien, les femmes sont peu vêtues et les crimes sont très présents.

Ce soir c'est le Carnaval de Puerto La Cruz et nous avons pu assister à quelques spectacles ainsi qu'à des feux d'artifices. Depuis notre agression a Jardin Botannique, nous n'avons rien autour du cou ou à l'extérieur des nos poches. Vero a quelques billets dans son soutien gorge et Stef en a un peu dans son porte-monnaie. L'appareil-photo est attaché a sa ceinture et dissimulé dans sa poche. Comme ca nous n'attirons pas les voyoux.




Au Venezuela nous voyons la photo de Hugo Chavez, le président du pays, partout partout. Comme sa couleur est le rouge, qui signifie révolution socialiste, plusieurs personnes portent aussi un t-shirt ou une chemise rouge. Chavez est vraiment très populaire ici et il y a pratiquement un culte de sa personnalité. Il est l'espoir du peuple contre la pauvreté et l'inégalité tres présents dans ce pays qui est un très gros producteur de pétrole. Ce pays devrait donc être riche! Dans sa dernière campagne électorale il disait: "Socialisme ou mort".

Il peut être difficile à un étranger qui n'est jamais venu ici de comprendre la situation. Il faut savoir que le Venezuela est un pays très capitaliste, encore plus que le Canada ou la France dans lesquels le socialisme est très présent. Les soins de santé, l'éducation, les 35/37 heures, les vacances payés, l'assurance chomage, le RMI/BS, etc. Au Venezuela tu travailles ou tu crèves. De plus, malgré l'indépendance politique du pays, l'économie fut contrôlée jusque dans les années 90 par les compagnies étrangères. Par exemple la Banque du Venezuela appartient au groupe Santander espagnole, Telefonica est aussi espagnole, de même que plusieurs autres entreprises. Stef croit que Chavez est très bien pour le peuple du Venezuela à ce qui a trait au socialisme, mais le probleme est ce qu'il fait au niveau des relations avec l'étranger...

Le socialisme est très important pour tous les pays du monde. On ne parle pas ici de communisme, mais de peuple vs entreprises. La nationalisation de plusieurs entreprises ne plaient pas aux occidentaux car ils perdent des dollars, mais il faut encore une fois connaitre le contexte. Dans les années 80-90 le Venezuela ne produisait plus de nourriture, pratiquement tout devait etre importé. Ceci dut à la richesse du pétrole. Une modification du taux de change Bolivars-Dollars et le prix des aliments change. Ce que Chavez veut est l'autonomie de son pays face aux pays riches. Le gouvernement a redémarré d'anciennes societés en les rachetants aux grandes multinationales. Ces compagnies du Venezuela avaient été vendu a des multinationales qui ont cessé de les faire fonctionner car non rentable selon eux. Coupant des postes...

Après avoir aspergé les coins de notre chambre avec du produit anti-cafard, nous avons mis la moustiquaire au dessus du lit et nous nous sommes couchés. Comme le lendemain c'est dimanche et que notre prochaine destination est Caracas, nous avons décidé de rester ici une autre nuit afin d'éviter d'arriver a Caracas le dimanche... Nous en avons profité pour aller sur une plage du parc national Mochina accessible en bateau. Ca coûte 12000Bs aller-retour et ca prend un peu plus d'une demi-heure. Quelques dizaines de personnes s'entassent dans un bateau en bois et on arrive trempé à cause des vagues. C'est assez jolie mais l'eau est encore un peu froide pour pouvoir faire de la plongée confortablement. Il est assez étonnant de remarquer que les iles sont désertiques. Et oui, il manque d'eau sur ces iles... Nous avons terminée cette journée par une petite balade sur la rue principale et un repas chinois.

Apres 6hrs de bus le lendemain, où nous avons eut encore froid, nous sommes arrivés à "Santiago de Leon de Caracas", ou Caracas pour les intimes. Nous étions un peu stressé car tout le monde nous avait dit que Caracas est la pire ville du Venezuela et que c'est dangereux. Nous n'avons donc pas trainé à la gare et avons pris le metro pour aller à Sabana Grande, un quartier correct de la ville. Après quelques stations, nous sommes arrivés à destination. Un quartier plutôt sympa, mais pas beaucoup d'hotel à la journée... ici c'est plus facile d'avoir un hôtel à l'heure! Nous en avons quand même trouvé un, mais plus cher que d'habitude: 60000Bs soit entre 20 et 30 euros selon le taux de change...

Le gouvernent du Venezuela a fixé le taux de change versus le dollar americain, normalement 1 USD est égal a 2100 Bs, mais il est possible de changer des dollars au marché noir a 1 USD pour 4000 Bs. Nous ne savons pas très bien comment ca peut fonctionner avec une telle différence, mais nous allons profiter du marcher noir et changer quelques dollars. C'est assez facile de changer... il y a 10 personnes sur une rue qui propose de changer, il suffit d'en choisir une et espérer qu'il ne te donne pas de faux billets. Pour l'instant nous n'avons pas eut de probleme, mais ca peut arriver. Une des raisons pour laquelle il est possible d'acheter 4000Bs pour 1US est que les devises étrangères sont interdites dans le pays. Ceci afin de forcer les gens à utiliser les Bs du pays. Ceux qui ont besoin de US ne peuvent donc pas les acheter dans les banques... Le résultat est que l'offre est plus petite que la demande. On nous a aussi dit que quelques personnes ont besoins de US afin d'acheter des choses en Colombie... Ce gens ont besoin de plusieurs milliers de dollars en billet de 100 (dans une malette), c'est la raison pour laquelle nous n'avons eu que 3400Bs pour chaque 1US que nous avions car nous n'avons que des billets de 10 ou de 20. Que pensez-vous que ces gens achètent en Colombie?

Nous avons passé cette premiere après-midi dans notre quartier afin de nous familiariser avec les lieux. De plus, il était trop tard pour aller dans le centre historique. Sabana Grande, notre quartier, est composé de deux rues principales et de centres commerciaux. Ca nous a paru plutôt sécuritaire, il y a plein de monde, des magasins, et plein de policiers. Ce quartier n'a pas beaucoup de charme, ce sont des batiments gris de quelques étages, les rues sont sobres et les magasins classiques. Nous avons donc tout vu en peu de temps...

Nous sommes rentrés assez tôt à notre hôtel pour ne pas trop trainer dehors la nuit. Nous avons vraiment dû changer notre facon de voyager. Avant nous marchions partout, surtout la première journée, dans les grandes villes et capitales. Au Venezuela, nous rentrons tôt et nous allons uniquement dans les quartiers où il y a beaucoup de monde. Et on dit que Caracas est la ville la plus dangereuse du pays... Il ne faut surtout pas s'aventurer en dehors des endroits touristiques ou ceux dans lesquels il y a du monde.

Nous pensions avoir un bon hôtel, mais en rentrant dans notre chambre nous avons été accueilli par des cucarachas (cafard en francais). Nous en avons tué au moins 10 et avons demandé une bombe (un spray) pour les tuer. Nous avons aspergé notre chambre en ésperant qu'ils ne reviennent pas. En plus des cafards, le lit était tres inconfortable ce qui fait que nous n'avons pas beaucoup dormis. Les chambres sont plus "jolie" en amerique latine qu'en Asie, mais en Asie, nous payons 5 fois moins cher et nous n'avons quasiment jamais eut de d'insecte. Le Venezuela n'est pas un pays touristique et ca parait.

Le 23 janvier nous avons passée la journée dans le centre historique. C'est à environ 2km de notre hotel, mais nous avons pris le metro pour y aller... c'est plus sur! Le centre historique est centré autour de la Plaza Bolivar. Il y a encore quelques batiments coloniaux qui sont tres bien entretenus. Cependant, il n'y a pas grand chose à visiter, les musées ne sont composés que de quelques oeuvres et la plupart des édifices coloniaux sont utilisés par l'administration. Il est néanmoins possible de faire un petit tour dans la cour interieur, mais il n'y a généralement pas grand chose à voir. Le musée de Caracas ne contient pratiquement pas d'histoire sur le ville et il n'y a aucun musée sur l'histoire du pays. Un peu domage pour nous...

Comme Caracas est la ville la plus dangereuse du Venezuela, nous sommes restés que sur les axes principaux... sauf une fois, où nous sommes juste allés sur une rue parallele ou il y avait quand même un peu de monde. Stef a pris une photo et deux jeunes d'une vingtaine d'année ont voulu nous prendre l'appareil... ca devient pénible d'être la cible de ces tentatives de vol, surtout qu'ils n'avaient pas du tout l'air d'avoir besoin de quoi que ce soit. Ils ont probablement fait ca que pour nous faire chier car nous sommes étrangers. Un des deux a même fait semblant d'avoir une arme dans son pantalon... Nous avons toujours notre appareil photo avec nous, mais il est maintenant dans les poches de Stef... Nous avons quand même terminé notre visite du quartier historique. Il ne faut pas non plus devenir parano...

Le Pantheon National est une gros monument contenant les restes de Simon Bolivar, le Liberateur, ainsi que ceux des hommages à quelques autres personnes qui ont participé à la libération (on peut aussi appellé ca une guerre de sécession) de l'Amérique du Sud. C'est un haut monument et l'intérieur est jolie. La tombe de Bolivar se trouve au fond de l'édifice. Simon Bolivar est né au Venezuela et est mort à Santa Martha, en Colombie, en 1830. Ici il est un peu comme Napoléon en France, il sont dailleurs contemporain et ont oeuvré pour une cause similaire. En effet, tous les deux voulaient la fin de la tyrannie monarchique et le début de l'ère démocratique. Mais les deux sont devenus des dictateurs, jusqu'a leur mort ou expulsion du pays. Bolivar est mort d'une maladie et Napoléon fut exilé sur une ile par les pro-monarchistes. La révolution socialiste de Chavez est aussi appellé la révolution bolivarienne.

Après la visite du Panthéon National, nous avons marché encore une heure ou deux dans la ville et nous sommes ensuite rentrés dans notre quartier afin d'y finir la journée. Le quartier de notre hotel est un peu plus sécuritaire, enfin il le semble car il y a des policiers et nous ne nous sommes pas fait agressé. Nous avons mangés et sommes rentré a notre chambre. Caracas est la capitale du Venezuela et un peu plus de 3 millions de personnes y habitent. Il ne fait pas aussi chaud ici que dans le reste du pays car la ville est en hauteur (700-900m) dans les montagnes. Les nuits sont donc agréables mais les journées fraiches.

Le 24 Janvier nous sommes retournés à la vielle ville afin de changer un peu d'argent (dollars) sur le marché noir et d'y visiter la maison où Simon Bolivar est né. Celle-ci est une grande maison coloniale sans aucun mobilier d'origine. C'est gratuit mais ca manque d'authenticité. Les venezuelains ne sont pas très culturels. Ensuite nous nous sommes dirigés vers une grande tour d'où notre guide de voyage nous dit qu'il est possible d'y voir la ville. Près de la tour en question nous ne nous sentions pas très en sécurité car il y a plusieurs HLM aux alentours... Mais nous n'avons eu aucun problème. L'accès au dernier étage étant fermé, nous n'avons pas pu voir la ville d'en haut... Sans nous décourager nous avons marché jusqu'à musée d'art moderne où seules 3 salles étaient ouvertes sur 12. Nous y avons vu quelques oeuvres de Picasso. Comme l'hotel Hilton est tout près les alentours sont sécuritaires et il est possible de marcher du musée d'art moderne jusqu'au musée d'art où nous y avons vu plusieurs oeuvres de peintres du Venezuela. Nous sommes rentrés vers 12h30 à l'hotel afin d'y récupérer nos bagages avant le check-out qui est a 13h. Nous prenons le bus pour nous rendre a Maracay (2h)

Maracay n'est pas une ville très intéressante mais ca nous permet de quitter Caracas et d'aller de l'avant. Nous avons trouvé une chambre à 30000 dans le centre de la ville avant la fin de la journée et nous avons fait une petite balade. Pas grand chose d'intéressant... Comme partout au Venezuela pratiquement tout ferme à la tombée de la nuit, même les restaurants, et les rues sont désertiques après 19h. Il n'y a donc pas beaucoup de choix pour manger en soirée. On se retranche donc très souvent sur le hamburger ou le hotdog, qui sont rempli de ketchup et mayonnaise, et on va à la chambre assez tôt.

Le 25 Janvier nous avons pris un bus pour Valencia (45min) afin d'y prendre un bus pour Coro (4h). Coro (150000 habitants) est la plus belle ville coloniale du Venezuela et est inscrite sur la liste du patrimoine mondiale de l'UNESCO. Elle fue fondée en 1527 comme capitale du Venezuela mais fut rapidement remplacée par Caracas. Après un quart d'heure de marche de la gare nous avons pris une chambre dans une posada (maison d'hote) tenue par un francais. Ce dernier a beaucoup voyagé et il a un jour décidé de s'installer ici. Il y a 12 ans il a acheté une vielle maison coloniale en ruine, l'a restauré et transformé en posada. C'est très jolie à l'intérieur. Nous lui avons demandé pourquoi le Venezuela (car nous n'aimons pas le pays) et il nous a répondu que c'est un des seuls pays où un étranger peut acheter sans s'associer à un local. Il est donc propriétaire a 100%. C'est une bonne raison mais pas assez bonne pour nous...

Coro est vraiment une belle ville, mais ne possède rien qui en vaut le détour. Par contre, les gens sont plus sympas ici que dans le reste du pays. On a même eut droit à des sourires et des bonjours!! Nous y avons visité un musée d'art, deux églises et un couvent transformé en musée d'art religieux. Tout ca en moins de 2 heures! Avec les deux rues et la place publiques nous avons fait le tour de la vielle ville avant la tombée de la nuit. Nous n'y resterons donc qu'une seule nuit.

Le lendemain nous avons pris un bus pour nous rendre a Maracaibo, la capitale du pétrole avec 1.5 millions d'habitants. La ville fut fondée en 1574 par les espagnoles et resta une ville sans importance jusqu'en 1914 lorsqu'on trouva du pétrole dans le lac du mème nom. Ce lac est le plus grand en Amérique du Sud et les deux tiers du pétrole du pays proviennent d'ici. PDVSA est la compagnie nationale de pétrole du Venezuela (Petroleos de Venezuela S.A.) et est la 5e plus grande exportatrice de pétrole au monde. Le Venezuela quant a lui possèderait la plus grande réserve de pétrole extra lourd au monde avec environ 235 milliards de barils dans la région de Orinoco. En décembre 2002 PDVSA a fait une grève de pratiquement 2 mois afin de déclancher des élections. MAlheureusement pour eux, Chavez fut réélu et il mis a pied plus de 19000 employés en représaille de ce mouvement contre lui. Depuis 1990 les compagnies américaines Citgo et Southland appartiennent à PDVSA.

Nous sommes donc arrivés a Maracaibo en milieu de journée et nous avons pris une chambre à 20000Bs dans un hotel pourri se trouvant dans le marché. Après avoir tué quelques cafards, nous sommes sortit afin de voir à quoi ressemble cette ville. Nous y avons visité la "Casa de la Capitulacion", l'endroit où les espagnoles ont signée l'acte de capitulation du Venezuela en 1823 après la guerre du lac de Maracaibo. Le Venezuela avait déclaré son indépendance le 5 juillet 1811, soit 12 ans avant la capitulation. Nous avons aussi visité la Basilique de Chiquinquira qui contient une image de la vièrge du même nom. On attribue plusieurs miracle a cette image, une planche de bois peinte avec le visage d'une vierge peinte et entourrée d'or, et des milliers de personnes viennent ici pour obtenir ses faveurs. A part trois églises, une rue coloniale et la casa de capitulacion il n'y a rien de plus ici.

Le nom Venezuela vient de "Little Venice" que les espagnoles ont attribué à cette région lorsqu'ils ont vus des indigènes habitants dans des maisons sur piloti au nord de Maracaibo.
Nous n'avons pas aimé ce pays et nous ne le conseillons à personne. Les habitants n'aiment pas les occidentaux et il y a beaucoup d'agressivité dans l'air. Nous avons parfois du mal a etre servis et les gens ne nous regardent souvent pas lorsqu'il nous parlent. Nous sentons vraiment de l'hostilité. Meme entre eux, ils sont agréssifs!!! Ce n'est pas reposant du tout et il n'y a rien au niveau culturel. En plus les femmes ne sont pas jolies, la plupart sont plutôt grosses, très loin de la Miss Monde. Les gens ne sourient pratiquement jamais. Et finalement c'est trop cher pour la qualité des services. Les hôtels sont plus cher qu'à Singapour et plus sale qu'en Inde. Bref nous n'avons pas aimé et les autres touristes qui y sont allés, que nous avons rencontré, n'ont pas plus aimé que nous.

A bientot,

Stef et Vero





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