Nicaragua - Nos Aventures

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Nous sommes arrivés au Nicaragua le 15 Fevrier et la premiere ville ou nous nous arreterons pour dormir se nomme Rivas. Nous devons aussi retirer des Cordobas (18c=1$) car on dit qu'il n'y a pas des ATM partout et demain nous allons sur l'ile Ometepe qui se trouve sur le lac Nicaragua. Nous avons eu du mal a trouver un hotel pas cher a Rivas car tous ceux que nous avions dans notre guide de voyage ont doublé de prix! C'est quand meme une grosse inflation pour 3 ans! Bon, il y un hotel pres de la gare qui n'est pas cher et nous y prenons une chambre. Mais le quartier a la tombée de la nuit n'est pas terrible... Depuis le Costa Rica, les hotels pas cher recommendés par les guides de voyage sont a plus de 15$ pour deux. Ca fait quand meme pas mal pour des hotels médiocres... Mais nous en trouvons toujours un qui n'est pas dans le guide a moins de 10$.

Rivas est une petite ville tres sympa centrée sur une grande place centrale et une cathédrale. Comme dans le reste du Nicaragua, la place centrale possede plusieurs bancs. Il y a meme des villages que nous avons croisé ou il nous a semblé que chaque habitant pouvait s'asseoir sur un banc de la place publique. Nous avons eu du mal a trouvé un bon repas autre qu'un poulet fri a la KFC. Il y a de plus en plus de hotdog, hamburger et pizza... Mais bon, on fini toujours pas trouver des repas sains avec riz, salade, flagolés et viande (il ne faut pas changer les habitudes). Nous avons finalement mangé de la tres bonne viande, aussi bonne qu'en Argentine. En Colombie, Panama et Costa Rica la viande était tres dure et il fallait se battre avec pour la manger. Nous commencions a avoir mal aux dents! Ici il y a plusieurs "taxi" qui sont a pédale. On s'assoie devant et le "conducteur" derriere pédale. Un peu comme un vélo.

Les gens du Nicaraga sont tres croyants, et le dimanche les églises sont pleines de chrétiens. Depuis que nous avons quitté le Brésil il y a beaucoup moins de sectes. Sur la monnaie du Nicaragua il est écrit: "En Dios Confiamos", ce qui peut se traduire par En Dieu nous avons confiance. Nous avons meme vu sur une affiche marquant la construction d'un édifice public la phrase suivants: "Avec Dieu rien n'est impossible".

Le lendemain nous avons pris un bateau (1h) pour nous rendre a l'ile Ometepe. Le lac Nicaragua est plutot sale, on ne voit pas a plus de 10cm de profondeur. Mais il y a quand meme des gens qui lavent leurs vetements dedans. Comme c'est le plus grand lac d'Amérique Centrale (le 2e en Amérique Latine apres Titicaca), c'est aussi la plus grande reserve d'eau douce, mais c'est tres pollué. La meme chose a niveau de la qualité de l'air, on voit la pollution... L'ile Ometepe est formée de deux volcans dont un est actif et se nomme "Concepcion". Il y a 35000 habitants sur cette petite ile et la route qui en fait le tour est en tres mauvais état par endroit. Il y a l'électricité, des minisupermarchés, des hotels, des restaurants, etc. Et plusieurs touristes. On y cultive du café, des bananes, des citrons, etc. Moyogalpa est la principale ville de l'ile et environ 3500 personnes y habitent. Nous avons pris une chambre dans un hotel de la rue principale et nous sommes partis nous balader. Nous sommes arrivés jusqu'a "Punta Jesus Maria", C'est un long banc de sable qui s'enfonce dans le lac. De la,il y a une tres belle vue sur le volcan principal. Des gens se baignent dans le lac qui a un bonne température et le sable est plutot "poivre" a cause du sable volcanique. Il y a aussi quelques requins, mais ceux-ci sont en danger a cause de leur surexploitation il y a quelques années durant l'ere Samoza.

La famille Samoza a dirigé le pays, en tant que dictateur appuyé par les Etats-Unis, de 1937 a 1979. Cette famille a détourné beaucoup d'argent de l'état et a tout fait pour ne jamais perdre le pouvoir. Assasination, corruption et utilisation de l'armée pour éteindre les révoltes furent tres courant durant l'époque Samoza. Etant de droite, les Etats-Unis les ont beaucoup aidé a garder le pouvoir malgré la tres forte opposition de la population. En 1979, apres plusieurs tentatives manquées, le FSLN (qu'on appelle aussi les Sandiniste en mémoire du fondateur du parti) réussit a prendre le pouvoir et restaurer la dignité démocratique du pays. Mais étant un parti de gauche, aidé par Cuba et URSS, le gouvernement des Etats-Unis a tout fait pour leur mettre des batons dans les roues en utilisant les Contras (financés par Reagan). La gauche veut plus d'égalité, des soins et éducations gratuits. Mais ceci représente une menace pour les intérets économiques américains. Aujourd'hui on appelle ca une "menace a la sécurité nationale".

Le 17 Fevrier au matin nous nous sommes fait mettre a la porte de notre hotel par le propriétaire... Il nous a dit que tout était réservé cette nuit... Mais nous croyons en fait qu'il ne faisait pas assez d'argent avec nous. En effet, nous avions négocié le prix et nous ne mangeons pas dans son restaurant. La plupart des autres touristes ne négocient pas et mangent au resto de l'hotel. Nous en avons finalement trouvé un autre encore moins cher et mieux (5$)! Ce matin nous nous étions levé tot car nous allons grimper le volcan Concepcion qui fait 1610m. La veille nous avons acheté le nécessaire afin de manger sur le sentier. Donc a 7h30 nous avons pris le bus pour nous rendre au début du sentier.

Nous avons débuté notre marche a 8h et nous sommes revenus a Moyogalpa vers 16h30. Le début du sentier fut tres difficile a suivre car il n'y a aucune indication. On nous a fortement conseillé de prendre un guide, mais nous avons préféré y aller seul. Nous avons donc perdu pas mal de temps a trouver le sentier pendant la premiere heure... Comme nous ne le trouvions plus, nous avons décidé de couper a travers la foret en nous dirigeant directement vers le volcan. Nous avons croisé des plantations de bananes et de cafés. Mais toujours pas de sentier. Nous avons quand meme commencé a grimper le volcan en nous faisant un sentier. Un peu a la Indiana Jones car ici c'est la jungle. Apres une heure de marche nous sommes tombés sur le sentier! Enfin, ca nous rassure et c'est plus facile...

Jusqu'a 1000m d'altitude la végétation est tres dense et ensuite elle commence a diminuer jusqu'a ce qu'il n'y ait plus du tout de végétation. La montée est tres abrupte et nous avons mis 4h pour nous rendre jusqu'au cratere du volcan. Vero n'a pas fait les dernieres 20 minutes car ca devenait trop difficile et Stef n'a pas fait les derniers 50m car ca devenait trop dangereux. Stef s'est rendu jusqu'a l'entrée du cratere mais n'a pas grimpé les derniers metres de la paroi en terre. Ce volcan est encore actif et ca sent pas mal le souffre. La terre dégage du souffre. Il n'y a aucun vie et les nuages bloquent la vue. En haut la pente est tres abrupte et le sol n'est pas du tout stable. Il y a des crevasses, beaucoup de cendre, les roches volcaniques se détachent facilement et la terre ne reste pas en place. N'ayant pas de bottes et étant seul, il est préférable de s'arreter lorsqu'on sent que ca devient dangereux. Le cratere n'en est pas vraiment un car ce volcan ne lance pas de la lave mais de la terre, de la poussiere et des cailloux. C'est assez lugubre au niveau du cratere... Et avec les nuages on se sent sur une autre planete. Nous sommes revenus a pied jusqu'a Moyogalpa.

En soirée nous avons assisté au premier festival de culture de Moyogalpa. Il y avait un peu d'animation, mais surtout de la musique. Pas beaucoup de monde mais ce fut tres sympa. Nous avons bien aimé un chanteur-guitariste qui faisait des chansons ressemblant beaucoup a ceux des solistes du Quebec. Nous trouvons que le Nicaragua est beaucoup plus cool et sympa que le Costa Rica. Il y a trop de touristes dans ce dernier pays et les locaux ne disent plus bonjour. Au Nicaragua on se sent en sécurité. Nous avons encore mangé de la tres bonne viande en sauce avec riz et flagolés. On se demande qui mange le plus de riz, les latins ou les chinois.

Le 18, nous étions indecis sur le planning de la journée, soit nous allions voir une plage au bord du lac soit nous prenions le bateau pour retourner a Rivas. Nous n'étions pas certain des horraires des ferry mais nous avons quand meme choisi la deuxieme option. Apres une heure de bateau, nous sommes arrivés a Rivas juste a temps pour prendre le bus allant a Granada.

Apres 1hr30 dans un vieux bus scolaire recuperé des USA, nous sommes arrivés a Granada. Nous avons cherché un moment avant de trouver un hotel a un prix raisonnable. Tout est assez cher malgré le niveau de vie du pays et il n'y a pas grand chose petit budget. Nous avons posé nos sacs dans un hotel pour une chambre double a 10 US dollar. C'est un peu penible car a chaque fois ils nous donnent les prix en dollar...mais nous insistons pour payer en Cordobas la monnaie locale. Nous pensons qu'un pays doit utiliser sa monnaie et non la monnaie des plus fort, ca n'est pas benefique a l'economie.

Apres avoir cherché une chambre nous avons cherché a manger. La aussi nous avons eut du mal a trouvé. Nous avons finalement gouté au vigorón, la spécialité locale. C'est une purée du Yuca avec du choux en salade et de la peau de porc grillée et pour ceux qui ont de la chance il reste encore quelques poil du porc sur la peau. C'est pas forcement bon, mais ca nourrit et il faut bien tester les spécialités, ca fait aussi partie de la culture.

Granada est d'aprés ce que nous avons lu la plus belle ville d'amerique centrale. C'est une ville coloniale avec une place principale tres jolie et tres colorée comme la plupart des centres coloniaux bien restaurés. Cependant il n'y a pas grand chose point de vue culturelle. Seules quelques églises sont visitables et un musée avec quelques peintures et statue que nous n'avons pas fait car il ne nous semblait pas interessant. Nous avons donc passé le reste de l'apres-midi a nous promener dans les rues et apres quelques heures nous en avions fait largement le tour.

Le soir nous avons trouvé une terrasse ou prendre un verre... les bierres ici sont servis directement en bouteille de 1L! Mais comme il fait un peu froid le soir, nous n'avons pas trainé tres longtemps et sommes rentrés tot.

Malgré le peu de chose a faire, nous avons quand meme décidé de rester a Granada. Nous ne voulons pas non plus faire tout tres vite. Nous nous sommes donc levés tranquillement et avons refait un tour de la ville. Dans l'apres-midi, nous sommes allés dans un parc, mais nous avons été tres decu car c'était un vrai depotoir. Il y avait des bouteilles et des sacs plastique partout...en plus le parc long le lac et une odeur fetide remonte par endroit. Apres un petit tour, nous sommes retournés a coté de notre hotel pour faire une petite heure d'internet. Le café internet est dans une tres grand maison colonial et la salle dans laquelle sont les ordinateur est tres bien. Par contre le reste est en piteuse état. La responsable du café nous a dit que le maintien d'une telle maison leur coutait trop cher et qu'ils ne pouvaient pas l'entretenir. Ils vivent donc seulemnt dans une partie. C'est dommage car c'est une tres belle batisse. Il y a une cour interieur et c'est tres grand. Il y a de nombreuse maison comme celle-ci. Certaines sont transformés en hotel ou magasins et d'autre sont restauré en de tres belle demeure. Il y a des gens pauvres au Nicaragua, mais il y en a aussi des riches qui peuvent se permettre de vivre dans des haciendas.

Pour notre soupé, nous sommes retournés au meme endroit que la veille. Il y a une petite dame qui propose des assiettes de riz viande grillée et banane frite pour seulement 25 cordobas (soit environ 1.5$). Elle te sert ca dans une assiete en plastique recouverte d'une feuille de banabier. Si tu as de la chance, il y a une chaise autrement tu manges debout. Elle a juste une petite remorque dans laquelle elle a tout les aliments, elle a un barbeque et une gaz avec une casserole d'huile pour les banans. C'est simple et tres bon. Nous avons discuté avec un policier municipal et il a un tres beau projet pour aider les enfants défavorisés. Il souhaite mettre en place une école avec une quantine. Il n'a pas l'air lui meme tres riche et il travaille de nuit, donc le jour il essaie de monter sa petite association.

Le 20, nous avons pris un bus pour la capitale du Nicaragua... ca serait une bonne question pour le trivial: La capitale est Managua! Nous avons voulu aller au terminal pour prendre le bus et nous avons du nous renseigner plusieurs fois avant de le trouver. C'est un peu penible car les gens répondent une direction, meme s'ils ne savent pas ou c'est.. donc on finit par tourner en rond. Nous avons finalement trouvé le terminal pour nous appercevoir que les bus n'y partent pas. Nous avons donc décidé d'attendre sur le bord de la route qu'un bus pour Managua passe. Nous n'avons pas attendu tres longtemps avant qu'un vieux bus scolaire passe et nous prenne. Tous les bus au Nicaragua sont les vieux bus scolaire des USA. Les sieges sont défoncés, mais ils roulent encore bien.

Au nicaragua il y a des vendeurs de rue et il est possible d'acheter de l'eau ou a manger plus facilement qu'Costa Rica par exemple. Mais il y a aussi plus d'enfants qui font la manche et essaient de se faire un peu d'argent en vendant des cochoneries ou en chantant quelques minutes dans les bus.

Nous sommes arrivés au Marché Roberto Humbes, c'est tres cohotique entre le marché, tous les bus et il y a beaucoup de monde. Nous avons repris un bus direction le centre-ville. Nous nous sommes renseignés aupres des passagers pour savoir ou descendre. Ce n'est pas toujours facile car il n'y a pas d'arret officiel et on ne sait jamais ou nous sommes. Une femme dans le bus savait ou nous voulions aller et nous a dit ou sortir. Elle nous a dit aussi qu'il fallait faire attention de ne pas s'egarer dans certaines rues qui peuvent etre dangeureuse. Nous avons trouvé une chambre assez rapidement. A peine arrivés nous avons fait une lessive et sommes allés dans ce qui devait etre le "centre historique". En fait, il n'y a pas grand chose. Il y a seulement une place avec la maison du gouverneur, une catedrale en ruine et un musée qui regroupe quelques poteries et peintures. Il n'y a aucun atrait touristique a Managua. Les rues du centre sont desteriques, c'est sale, delabré et il n'y aucune activité comercante. Juste a cote du palais il y a un terrain vague qui servait de depotoire jusqu'a il y a quelques jours. C'est la capitale la moins interessante de notre voyage. Apres la visite du seul musée et un tour dans la ville, nous avons fait un peu d'internet et sommes rentrés a notre hotel apres soupé.

Le paysage depuis que nous avons quité San José la capitale du Costa Rica est tres sec. Il n'y a pas beaucoup d'arbre et nous ne voyons pas beaucoup de culture non plus. Par contre la cote est du pays semble beaucoup plus vertes (d'apres le musée national), il y a néanmoins sur tout le territoire beaucoup de rivieres et de lacs.

Le 21 fevrier nous avons pris un avion pour nous rendre aux Iles du Mais (Isla Mais ou Corn Island). Nous avions déja réservé nos billets par téléphone avec la compagnie La Costena. Nous n'avons pas eut besoin de nous depecher pour aller a l'aéroport car notre vol est a 14h. Nous avon sdonc pris un bus urbain pour y aller. Nous avons encore du passer par le marché Roberto Humbes et a nous avons revu un homme qui nous avait aidé la veille a trouver notre bus. Comme il y a deux avions par jour et que les locaux n'ont pas assez d'argent pour prendre l'avion, ce sont de petits avions a élices qui desservent cette destination. Nous avons payé 160$ chacun (aller-retour) pour un vol d'une heure et demi (avec escale a Bluefields). Nous sommes arrivés a Big Corn Island avec un peu de retard et nous avons tout de suite pris un petit bateau (lancha en espagnol) pour nous rendre a Little Corn Island. Cette derniere est une petite ile paradisiaque d'environ 700 habitants vivant principalement de la peche (homard et crevette) et production de noix de coco.

Nous avons choisi une chambre sans sdb a 6$ par nuit et nous y sommes restés 6 jours. Ce sont des bungalows en bois, mais comme nous avions pris le moins cher, c'était un peu rustique. Nous devions partir apres 3 nuits afin de visiter Big Corn, mais l'ile nous a séduit et nous avons finalement eu beaucoup de difficulté a la quitter. Ici il n'y a pas de pollution industrielle, mais malheureusement beaucoup trop de bouteilles de plastique se trouvent sur les plages. Mais a part cet inconvénient, c'est magnifique! L'eau est d'une bonne température, tres claire avec des reflets turquoise, le sable est blanc ou or selon les endroits et il n'y a pas beaucoup de touristes. Il y a moins de 10 hotels sur l'ile et la plupart sont des hotels "bas de gamme" type bungalow en banboo. C'est donc tout a fait orienté, aujourd'hui, pour les touristes "backpackers". D'un coté il y a le village ou on arrive en bateau et de l'autre la plupart des hotels. Une barriere de corail fait tout le tour de l'ile. En snorkeling (masque et tuba) on peut y voir des requins et des raies, mais nous n'en avons pas vu. Ici le temps ne compte plus. Les locaux sont super sympa, mais les jeunes aimeraient bien vivre ailleurs... C'est vrai que pour eux il n'y a rien a faire ici. C'est une ile perdu dans l'océan. Plusieurs ne vont jamais voir autre chose que cette ile...



Nous avons tout de suite sympatiser avec deux garcons francais, un couple francais et un couple québécois, ainsi qu'un espagnol, des hollandaises, deux italiens, etc. Mais nous avons passé beaucoup de temps avec les premiers. Ca nous a fait beaucoup de bien de parler francais avec d'autres personnes. Le couple de francais ont eux aussi fait un tour du monde de 2 ans. Nous avons discuté de tout et de rien. Nous avons rigolé et pas mal fait la fete 1 soir sur 2. Ca faisait tres longtemps que nous n'avions pas eu la tete dans les nuages... Bref, nous avons passé du bon temps avec ces gens sur cette ile paradisiaque.


Le prix de la chambre n'est pas élevé, mais celui du restaurant est excessif. Tous les restos de l'ile servent la meme chose au meme prix (soit 3 fois plus cher que normal). Nous avons donc décidé de nous faire nos propres repas en achetant au marché du village. Le pain de coco est excellent et le poisson ridiculement pas cher. Un soir nous avons payé 10 cordobas la livre pour des petits poissons et 2 jours apres nos amis francais ont acheté (et partagé) un gros poisson de 13 livres pour 65 cordobas! Nous avons aussi mangé un Queen Trigger Fish que nous avons payé 10 cordobas. C'est vrai qu'il ne faut pas tuer les femelles, surtout lorsqu'elles ont des oeufs a l'intérieur, mais ce n'est pas nous que l'avons péché et nous ne savions pas qu'elle avait des oeufs avant de l'ouvrir. Le poisson était mort et quelqu'un devait donc le manger et ce fut nous. La chaire d'un trigger fish est plutot dur, un peu comme la viande animale.

Meme si c'est une ile paradisiaque, ca ne veut pas dire qu'il n'y a aucun crime. En effet, nous avons entendu dire qu'une femme de l'ile s'est fait violée trois fois (avec des années d'écart) et qu'un homme fut extradié de l'ile quelques jours avons que nous arrivions car il attaquait les étrangers avec une machette afin de les voler. Comme quoi le paradis n'est pas exactement ce qu'on pense...

Nous avons eu une bonne température, mais pas mal de vent et des vagues. Nous avons fait deux feux sur la plage pour faire cuire les poissons (acompagné d'un peu de rhum) et nous nous sommes couchés tard. Le matin nous nous sommes réveillés au bruit des vagues (et surtout du coq) et le bruit de la génatrice nous bercait le soir pour nous endormir. Par ici ce n'est pas tres intéressant pour la plongée sous-marine, vaut mieux aller a Bay Island au Honduras (nous y serons la semaine prochaine). Bref, on vient a Little Corn Island pour se reposer la tete, se faire bronzer au soleil, nager dans une eau claire, s'étendre sur le sable blanc, manger du poisson cuit sur la braise (le homard est pratiquement impossible a acheter), manger une noix de coco fraichement cueillie du cocotier, se balader tranquilement sur les plages qui font le tour de l'ile en s'émerveillant de la beauté de l'endroit. Ici il n'y a pas de voitures, ni de motos, rien qui va plus vite que nos jambes. C'est probablement ce a quoi ressemblait les iles des Caraibes avant l'arrivée des touristes étrangers en formule club. Nous avons finalement quitté, difficilement, cette ile le 27 fevrier.

Au retour de Little Corn island nous avons eu droit a un petit avion de 12 places! Vero ne se sentait pas trop en sécurité et Stef a déja sauté en parachute d'un avion similaire... Nous avons pris les places tout devant afin de voir la cabine de pilotage et ce fut tres intéresant. Le commandant, lorsqu'il ne lisait pas un journal, dormait et le pilote a pratiquement fait tout le travail. Nous sommes atterit a Managua avant midi et nous avons ensuite pris un bus pour nous rendre a Leon, la capitale de la région lors de la période coloniale.

Notre guide de voyage met Granada, Leon et les Iles Corn comme les points les plus intéressant du Nicaragua. De notre cote nous ne trouvons pas que Leon soit plus qu'un arret sur la route vers le Honduras. Il y a églises, une cathedrale et quelques maisons coloniale, mais la ville n'a pas vraiment de charme. Nous avons préféré Granada. On nous a raconté que le Nicaragua a un haut taux de sida car, dit-on, l'utilisation du condom n'est pas tres répandu dans la population du pays. La raison serait que l'église, qui a une forte influence sur le peuple tres pratiquant, prohibe l'utilisation du condom. Ils sont tellement obstinés a ce que les jeunes n'aient pas de sexe qu'ils préferent la propagation du sida... Peut-etre qu'ils se disent qu'ils l'ont mérité? L'avortement est aussi interdit, meme si une fille a été violée ou est trop jeune pour prendre soin du bébé. Des hollandais nous ont aussi raconté que le Pays-Bas est un des pays les plus libérales car l'avortement, l'euthanasie, les drogues douces, etc. sont autorisés.

Dans une églse de Leon nous avons vu une jeune femme ramper a genoux de la porte a l'autel. Elle a fait toute l'église a genoux! Nous avons aussi profité du lavoir de notre hotel pour faire notre lessive. Depuis le début du voyage nous lavons toujours nos vetements a la main, ce que ne fait pas la plupart des autres touristes qui emportent leur vetement dans un lavoir pour les faire laver. Plusieurs personnes que nous rencontrons sont végétariens et la plupart pour une raison philosophique. On ne veut pas tuer les animaux... Mais lorsque je leur dis qu'il n'y aurait pas assez de légumes si nous étions tous végétarien, ils changent de sujet. La viande possede beaucoup plus d'énergie et de proteine que les légumes. Si nous étions tous vegetariens nous devrions utiliser plus de OGM et de produits chimiques pour les faire pousser plus rapidement et dans des conditions plus difficiles. De plus, la plupart des touristes ne boivent pas l'eau du robinet et achetent des bouteille de plastique qui sont ensuite jetées on ne sait ou. En Amérique Centrale il n'y a pas les memes services d'ordure que dans les pays riches et tres souvent ces bouteilles se retrouvent dans la nature. A moins que l'eau ne soit vraiment pas bonne, nous l'avons bu presque partout et nous n'avons pas eu de probleme (sauf Inde biensur).

Le lendemain nous avons pris un bus de fin de matinée, nous avons fait une "grace mat" afin de nous reposer un peu des courtes nuits a Corn Island, pour rendre Estelli. Cette ville fut un important bastion de la résistance anti-Samoza et nous y avons visité un musée tres intéressant a ce sujet (voir résumé plus bas). A part la cathedrale et le musée, il n'y a pas grand chose a faire dans cette ville... Nous en profiterons pour nous coucher encore un fois tot afin de nous lever tot demain. Le cout de la vie au Nicaragua n'est pas tres élevé, un des moins élevé en Amérique. Une chambre coute entre 5 et 10$, un repas environ 2$ et une heure de bus environ 1$. Le plus cher est le séjour a Corn Island, mais ca en vaut vraiment le supplément. Nous avons payés les billets d'avion avec notre budget mariage, alors merci a tous ceux qui ont contribué!

Le 1 mars nous avons pris le bus de 8h afin de nous rendre au Honduras. Apres 3h de trajet nous avons du changer pour un autre bus. Comme tous les bus publics dans la région, ce sont des anciens bus scolaires jaunes et noir comme ceux du Canada. Stef a l'impression de retourner a primaire... La plupart du temps ils ne prennent meme pas la peine de les repeindre ou d'enlever le panneau Stop sur la gauche du bus. Nous nous demandions pourquoi il n'y a pas de touristes dans ces bus... Nous avons eu notre réponse a la frontiere: Ils prennent les bus luxes avec clim de la compagnie Tica Bus ou Nica Bus. De toute facon la plupart des touristes ont de trop gros sacs a dos pour prendre les bus scolaire. Mais c'est domage pour eux car ils n'entrent pas en contact avec la population locale qui ne prend pas ces bus de touriste trop cher. En general les touristes ne sont pas tres sympatique... Ils sont tres individualistes et ils sont tres assistés. On a parfois l'impression qu'ils ne sont pas encore adulte. Comme nous parlons maintenant espanol nous avons plus de contact avec la population.

Maintenant, un peu d'histoire sur le pays...

Lors de la période coloniale les pays de l'Amérique Centrale, a l'exception du Panama, était regroupés dans une entité du nom de Audiencia de Guatemala et gouvernés de Antigua (au Guatemala). La capitale de la région du Nicaragua était la ville de Leon. Tout cette situation resta la meme jusqu'en 1821 lors de l'indépendance de l'Amérique Centrale. Ensuit l'Union de Amerique Centrale survécu jusqu'en 1840, date de la naissance de la république du Nicaragua. Saviez-vous que le Canada est aujourd'hui un des seuls pays d'Amérique qui n'est pas une république et donc pas indépendant?

En 1853 les USA envahissent le Nicaragua afin, dit-on, d'y construire un canal. C'est un pirate moderne du nom de William Walker qui vient conquérir l'Amérique Centrale, par la force, au nom des USA. Il deviendra meme président du Nicaragua (1853-1854) et USA sera le premier (et probablement le seul) pays a reconnaitre son gouvernement. Il en profitera pour détruire l'antique ville de Granada qui s'était opposé a sa dictature. Walker essaiera aussi de conquérir les autres pays d'Amérique Latine, mais il sera fusillé en 1860 au Honduras.

En 1927 Augusto C. Sandino refuse une paix avec les USA et c'est le début du mouvement de résistance anti-impérialiste. Sa devise est: "Un pays libre ou la mort". A cette époque les grandes entreprises américaines sont tres présentes partout en Amérique Centrale, surtout pour la production de fruits, et les terres agricoles du Nicaragua appartiennent a des entreprises étrangeres. Le 21 Fevrier 1934 Sandino est assasiné a l'age de 40 ans par les forces auti-sandiniste de Samoza. En 1936 Samoza Garcia devient le chef du pays. Ce sera le début de plus de 40 ans de cauchemard pour le Nicaragua. La Garde Nationale de Samoza sera financé par la CIA et ceci permettra aux Samoza de garder le pouvoir tres longtemps. Il est important de mentionner ici que Samoza est de la droite et Sandino de la gauche.

En 1954 se produira la 1ere tentative pour supprimer les Samoza, mais celle-ci échouera. En 1956 Samoza Garcia est assasiné mais ses deux fils lui succederont, un a la présidence du pays et l'autre a la tete de la Garde Nationale. Pendant l'ere Samoza quelques personnes possederont toute les richesses du pays et la population sera pratiquement esclave. Des milliers meurent de faim et il n'y a aucune liberté ni d'opposition légale. C'est une véritable dictature appuyé par le gouvernement américain. La crise qui mettra fin au régime des Samoza débutera en 1972 et se terminera en 1979.

Cette crise débutera avec un tremblement de terre qui fera beaucoup de domage matériel, plusieurs morts et blessés. L'aide internationale sera détournée par les Samoza, ce qui mettre le feux aux poudres. A partir de ce moment la population veut se débarasser des Samoza et est meme prete a se battre pour y arriver. Le FSLN comprend alors qu'il sera possible de se débarasser d'eux seulement avec les armes. La Garde Nationale répondra avec des tortures, des destructions, des incendies, des bombardements sur des villes, etc. On veut terroriser la population civile afin de freiner les révoltes. Une ville sera meme bombardée pendant 2 jours et demi avec des bombes américaines...

Un haut membre du FSLN, Carlos Fonseca, meurt en 1976 aux mains de la Garde Nationale et un journaliste anti-Samoza est assasiné en 1978. Ces deux événements précipiteront la fin de la dictature des Samoza car c'est maintenant un véritable révolution. Les citoyens contre le gouvernement. Jimmy Carter décidera enfin d'arreter de suspendre l'aide économique des USA au régime des Samoza en 1977. Les dernieres années de la décénie 1970s seront terrible pour le peuple du Nicaragua. En Juin 1979 Jimmy Carter offre asile politique, a Miami, pour les Samoza qui quiteront le pays le mois suivant. Cette révolution aura couté la vie de 35000 personnes, blessée 110000 et laissée 40000 orphelins. Des soldats de plusieurs pays d'Amérique Latine participeront a cette révolution du cote du FSLN. Sandino a donne naissance au mouvement Sandiniste dont le parti FSLN aujourd'hui au pouvoir provient.

De 1979 a 1990 le FSLN sera au pouvoir. Leurs objectifs sont l'auto-determination, la neutralité face a US ou URSS, établir des relations diplomatiques avec tous les pays et une économie mixte de marché (capitaliste et socialiste). On met la priorité sur l'éducation, la culture, la santé et l'égalité. Mais la redistribution des terres va mettre plusieurs personnes contre eux, surtout les bourgeois et les USA. Apres la révolution, les anciens membres de la Garde Nationale se sont réfugiés au Honduras (ou en Floride) et continueront de faire des attaques au Nicaragua. On les appellera les Contras.

En 1981 Reagan suspend l'aide économique américaine au Nicaragua et l'administration américaine enverra des millions de dollars aux Contras afin qu'ils déstabilisent le Nicaragua. Ils vont s'attaquer aux infrastructures comme les écoles, les hopitaux, les sources d'eau potable, la production d'électricité, etc. On veut déstabiliser le gouvernement démocratique du FSNL qui est un peut trop a gauche... On dit qu'il y a plus de 500000 Contras en exil! Les contras et la réaction américaine vont faire plus de 28000 millions de dollars en domage au Nicaragua! Pas étonnant que le Nicaragua va demander de l'aide économique a l'URSS.

Par contre, il faut aussi dire que le FSLN est un mouvement révolutionnaire marxiste avec une idéalogie inspiré de Che et similaire a Fidel Castro. De 1980 a 1983 le FSLN abusera de son autorité pour limiter la presse libre et interdire toute opposition. Les USA accusera aussi le FSLN en 1981 d'aider les révolutionnaires de El Salvador (FFMLN), ce qui ne plait pas du tout aux USA. Les années 80 seront donc une opposition des Contras/FDN contre le FSLN. Les premiers étant aidés financierement par les USA. Jusqu'en 1989 le FSLN refusera toutes les demandes américaine de retirer leur aide aux révolutionnaires du El Salvador. En 1983 le congres américain refuse que Reagan donne encore des sommes aux Contras, mais Reagan réussira quand meme a leur en donner via la vente illégale d'armes a l'Iran (Iran-Contra). Le FSLN des années 80 sera aussi tres nationaliste et meme un peu raciste.

En 1983 la CIA débute une série d'intimidation afin d'influencer le choix des électeurs aux prochaines élections. En 1984 la CIA viole l'intégrité du Nicaragua en minant les principaux ports du pays. Un peu plus tard la meme année Daniel Ortega, du FSLN, est élu président du Nicaragua avec 67% des votes. En 1986 USA impose des sanctions économiques sur le Nicaragua. En 1989 le FSLN lache prise sur le gouvernement afin de terminer cette guerre civile. Les contras sont désarmés sous la surveillance d'autres pays et un gouvernement Liberal est élu. Le FSLN a quand meme réussit a diminuer a environ 15% le taux d'analphabétisation du pays alors qu'il était autour de 50% avant.

Le président du Nicaragua est aujourd'hui Daniel Ortega, du FSLN, (Front Sandiniste de Liberation National) le meme qui a gouverné le pays de 1985 a 1990. Les réformes qu'il voulut mettre en place dans le pays a cette époque furent bloquées par les guerres contre les Contras de Reagan. Entre 1990 et 2007, il y eut plusieurs autres présidents, mais aucun du FSLN, tous des partis de droite. La plupart ont participé a la corruption du pays. Aujourd'hui Ortega veut mettre en place plusieurs réformes sociales, dont les soins et education gratuits pour tous et accessible partout, et arreter la corruption. Mais on parle aussi de nationalisation pour financer ces programmes. Le Nicaragua, tout comme les autres pays d'Amérique Centrale, sont plutot faible contre la puissance économique des US et il est tres difficile pour eux de s'affirmer. La plupart des fruits qui poussent par ici ne rapportent pratiquement rien aux pays, tout va directement aux entreprises US. Pour gagner les dernieres élections au début de l'année, le FSLN s'est uni avec le PLC (Parti Liberal Constitutionel), deux partis tres important au Nicaragua. Avec la pression des US il n'est pas facile d'etre président d'un pays d'Amérique Centrale.

Nous avons traversé la frontiere sans difficulté. En fait, il n'y a pratiquement pas de frontiere car une fois dans la zone "Nicaragua, Honduras, El Salvador, Guatemala" il n'est plus nécessaire d'obtenir un tampon ou de remplir un nouveau papier d'immigration. Nous avons 90 jours dans cette zone. C'est un peu comme dans la zone Schengen en Europe. Ca facilite les déplacements.Nous allons tres bien et nous sommes toujours amoureux. Apres un an et demi en voyage ca devient parfois un peu une routine, un peu comme aller au travail. Nous nous levons, nous prenons un bus, nous trouvons une chambre, nous visitons et nous nous couchons. Mais l'avantage est que ca change tout le temps et que nous vivons plein de belles expériences. Plus que deux mois et nous rentrons... C'est triste, mais nous continuons de profiter au maximum de ces dernieres semaines.

A plus,

Stef et Vero





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